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Quack1 : SSTIC 2013 Jour #1

mercredi 5 juin 2013 à 20:00

Aujourd'hui a débuté la 11ème édition du SSTIC 2013. L'évènement a débuté à 9h ce matin par la validation de mon inscription, et la réception du petit goodies bag, plutôt léger (un MISC Mag., un autocollant SSTIC 2013, un livre contenant l'ensemble des whitepapers, et un porte-badge SSTIC).

C'était pas moins de 10 conférences que nous avons pu voir aujourd'hui. Je vais faire un petit résumé de chacune, soit ici, soit dans un article séparé si j'ai trop de choses à dire ;-)

Innovations en crypto symétrique (par J. Daemen)

Mise a plat de graphes de flot de contrôle et exécution symbolique (par E. Vanderbéken)

J'ai un peu moins compris cette conf' parce que c'est un peu moins ce qui m'intéresse, mais je vais essayer de dire les choses simplement.

Un programme peut être représenté comme un graphe, qui donne les liens et la suite d'exécution entre chaque portion de code. Sauf que pour masquer les malware, des packers vont modifier le binaire pour brouiller les liens jusqu'à rendre le code incompréhensible.

Le but de la conférence est de montrer une technique qui permet de débrouiller le code en remettant à plat le graphe de flot selon des nouvelles techniques d'analyse du code.

Polyglottes binaires et implications (par A. Albertini)

J'ai adoré cette présentation, même si je ne pourrais pas tout détailler ici.

Le but est de montrer qu'il est possible de créer un fichier d'un type donné (ici un pdf) et d'incorporer dans ce fichier des portions de code PE (format d'exécutable Windows), d'Html, de code Java, etc... Et tout ceci en ayant un fichier final valide.

Pour plus de détail (ce serait trop long ici), voir le site de l'auteur corkami.com ou pour le PDF version Linux ici

Recompilation dynamique de codes binaires hostiles (par S. Josse)

Là encore je n'ai pas tout compris, mais en gros le but est d'avoir un logiciel qui est capable d'unpacker, analyser et comprendre automatiquement le fonctionnement d'un malware, puis de ré-écrire le binaire pour l'exécuter dans un environnement virtualisé (QEMU).

Présentations courtes

Compromission d'un terminal sécurisé via l'interface carte à puces (par G. Vinet)

Une conférence très technique et pointue sur la carte à puce. Malheureusement pas trop mon délire...

Attaques applicatives via périphériques USB modifiés : infection virale et fuite d'informations (par B. Badrignans)

Cette présentation était très intéressante. On nous a montré ici qu'on pouvait créer un périphérique USB custom qui se fait passer pour autre chose que ce qu'il est réellement. Par exemple, un clavier USB qui contient un petit disque avec un malware. Le clavier va donc ensuite pouvoir taper une commande sur l'OS pour executer le malware qu'il contient dès son branchement.

Red October (par N. Brulez)

Nicolas Brulez, Principal Malware Researcher chez Kaspersky Labs est revenu sur Red October, l'attaque par malware survenue entre 2007 et 2013 sur de nombreux systèmes diplomatiques ou gouvernementaux internationaux.

De nombreux articles sur le sujet sont disponibles sur le Net, j'aurais retenu que les attaques commençaient par du physique et des attaques (très connues, pas de 0 day) sur des fichiers Word ou Excel. Les malwares contenaient de nombreux modules permettant d'infecter des mobiles, de récupérer des mots de passe, des infos sur les routeurs Cisco, ...

Je retiendrais enfin les techniques utilisées par Kaspersky pour obtenir des infos sur les serveurs C&C ou les malwares. Les attaquants avaient fait des fautes de frappes dans les noms de domaine qu'ils avaient enregistrés pour être contacté par les malwares, ou tout simplement qu'ils n'avaient pas été renouvelés. Ils ont ainsi pu ré-acheter ces NDD pour obtenir des informations sur les données et requêtes que les virus clients envoyaient aux serveurs.

L'embarqué entre confiance et défiance (par A. Francillon)

La conférence était un peu confuse, mais ça m'a permis de voir que sur à peu près tous les périphériques embarqués (tels que des puces 3G, des puces de disques dur ou même de clé de voiture sans contact) n'étaient pas très sécurisés et qu'avec quelques manips on pouvait modifier le firmware installé ou simplement bypasser les protections (non existantes bien souvent).

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