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Philippe Scoffoni : Edito vidéo – ARM et open source, les successeurs d’Intel et Microsoft ?

lundi 12 novembre 2012 à 07:00


Transcription du texte de la vidéo

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue pour cet édito du 12 novembre 2012. ARM, trois lettres qui ne vous disent peut-être rien et pourtant, il  y a de grandes chances que vous utilisiez un smartphone équipé de ce type de processeur. Car il s’agit bien là d’informatique pour ne pas déroger au contenu habituel de cet édito.

Les processeurs ARM ou plus exactement l’architecture ARM est apparue en 1983 avec un premier prototype. ARM est l’acronyme de Advanced Risc Machine. Ce qui indique également que ce sont des architectures de type RISC qui sont mises en œuvre. Autrement dit l’architecture ARM suit les principes de celle dite de reduced instruction-set computer. Leur particularité est d’utiliser un jeu d’instructions réduit, facile à décoder et comportant uniquement des instructions simples. Une caractéristique que l’on a souvent opposée aux microprocesseurs de type CISC ou microprocesseur à jeu d’instruction étendu. Ces derniers sont représentés par la famille des processeurs Intel ou AMD.

Voilà pour la technique. Il est également important de savoir que la société ARM Ltd ne commercialise que des licences d’utilisation de cette architecture, ce qui explique que l’on trouve beaucoup de fabricants de processeurs ARM aujourd’hui.

Ce qui a fait le succès du processeur ARM dans le domaine de la téléphonie mobile, c’est sa frugalité. Il est très peu consommateur d’énergie ce qui est essentiel pour un terminal mobile qui ne peut pas être connecté en permanence à une source de courant. De plus ces processeurs chauffent très peu ce qui simplifie leur intégration dans de petits terminaux.

Ces deux avantages ont permis aux processeurs ARM d’équiper la quasi-totalité des terminaux mobiles, du smartphone à la tablette. A ce jour seul les postes fixes, les ordinateurs portables ou les serveurs lui échappent. Ces derniers sont traditionnellement équipés de processeurs de type Intel. Un bémol toutefois avec les dispositifs de stockage qui sont de plus en plus équipés de processeurs ARM.

Le corollaire de tout cela, c’est que l‘open source est majoritairement présent sur les machines équipées de processeurs ARM. Sur les smartphones, c’est Android qui mène sans conteste la danse des systèmes d’exploitation pour ARM.

Quant aux systèmes d’exploitation, Debian ou NetBSD sont parfaitement aboutis sur cette architecture. Les autres acteurs de ce domaine comme OpenBSDopenSUSEUbuntu sont également disponibles, mais depuis moins de temps. Red Hat avec sa Fedora et ses déclinaisons professionnelles devraient arriver rapidement.

Quant à Microsoft, il tente de revenir avec Windows 8 RT pour reprendre la main sur un marché qu’il a tout simplement raté jusqu’à présent. Un autre danger guette le couple Intel/Microsoft : l’arrivée des processeurs ARM 64 bits équipés de multiples cœurs. Une architecture clairement taillée pour les serveurs d’entreprises et le cloud computing sur lequel les OS open source sont donc à ce jour naturellement avantagés.

Doit-on voir dans tous ces chamboulements, un basculement technologique en faveur des systèmes d’exploitation open source ? Personnellement je n’en serais pas trop étonné. Reste à voir si c’est seulement l’open source qui en sortira gagnant ou si le logiciel libre saura saisir l’occasion qui se présente.

On se retrouve pour un prochain édito semaine prochaine. En attendant, portez-vous bien et à très bientôt.

[Source]


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 12/11/2012. | Lien direct vers cet article

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