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Philippe Scoffoni : Economie de la rareté et logiciels libres – 2/2

mercredi 18 décembre 2013 à 08:47

economie logiciel libreNous avons vu dans le premier épisode quels étaient les moyens légaux en notre possession pour créer de la rareté autour des logiciels. Allons un peu plus loin dans le fonctionnement de ce modèle et découvrons les licences de logiciel libre et la conséquence de leur spécificité sur les sources de revenus potentielles.

La licence de logiciel

Voilà un terme que nous employons régulièrement et depuis des années. Acheter un logiciel est devenu synonyme d’acheter une licence. Un modèle largement adopté par les éditeurs de logiciels dans les années 80. Mais qu’achète-t-on en fait ?

Une licence logicielle est un contrat de mise à disposition. En effet, vous n’achetez pas les droits patrimoniaux du logiciel et encore moins les droits d’auteurs associés. L’éditeur vous concède simplement le droit d’utiliser son logiciel. Le contrat précise les conditions d’utilisation qui vous sont concédées.

Limitation des contrats « propriétaires »

Les limitations habituelles sont les suivantes :

A cela s’ajoutent souvent des limitations d’usages comme :

Et les logiciels libres ?

Les licences de logiciel libre s’appuient également sur le droit d’auteur. Mais les conditions d’utilisation qu’elles procurent donnent accès aux quatre libertés telles que définies par la Free Software Foundation :

Les conséquences de ces quatre libertés sont multiples. Arrêtons-nous sur celles qui ont un impact direct sur l’utilisateur final du logiciel. La licence lui octroie la possibilité d’utiliser et de diffuser autant de copies du programme qu’il le souhaite. Cela ne signifie pas qu’il ne lui sera pas réclamé le paiement d’une somme pour obtenir une copie du logiciel par l’auteur. Dans les faits cela est rare, car une fois la première copie obtenue, elle peut être librement diffusée.

Une des conséquences est également l’acceptation par l’utilisateur d’une utilisation à ses propres risques. Les articles 15 et 16 de la licence GPL par exemple précisent respectivement la déclaration d’absence de garantie et la limitation de responsabilité et protègent l’auteur ou celui qui a diffusé le logiciel de tout recours pour d’éventuels dommages causés.

Pour se protéger contre les éventuels dysfonctionnements d’un logiciel libre, l’utilisateur devra souscrire auprès d’un tiers, un contrat de support. C’est ce contrat qui définira les responsabilités et obligations du tiers pour assurer le bon fonctionnement du logiciel. Évidemment ce contrat aura un coût.

Logiciel libre, la valeur se déplace sur les services

Le logiciel libre introduit donc un autre modèle économique différent de celui du logiciel propriétaire. La source de revenus principale ne peut se faire que difficilement sur la cession du droit d’utilisation. Elle se fait sur les services qui seront commercialisés autour du logiciel.

Mais ce faisant, ils assèchent une source de revenus importante. Celle-ci est-elle compensée par d’autres ? Nous verrons qu’elles sont ces sources de revenus dans un prochain épisode.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 18/12/2013. | Lien direct vers cet article

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