Mediapart a publié le 12 décembre 2013 un article intitulé Ministère de la Défense et Microsoft : les dessous du contrat « open-bar ». L’April, qui travaille depuis plusieurs mois sur ce dossier, a également interpellé le Président de la République via une lettre ouverte publiée initialement par Mediapart. Cette lettre rappelle que seuls les logiciels libres et les logiciels open source, dont le code source est public et auditable, sont une des garanties de notre sécurité. Tous les autres logiciels privateurs sont susceptibles de cacher des mouchards :

• Le Brésil ne veut plus de logiciels impossibles à auditer.
• Prism : le coup de pouce de Skype à la NSA pour écouter les appels.
• RSA demande à ses clients de ne plus utiliser un de ses algorithmes de cryptage altéré par la NSA.
• La NSA aurait infecté 50 000 réseaux avec un malware.
• La NSA a-t-elle cassé oui ou non le chiffrement ?

Si nous voulons une réelle indépendance informatique de notre pays, le gouvernement doit aussi cesser l’espionnage massif de nos communications (que le vote récent de la Loi de programmation militaire tente de justifier) et la cession de nos données à la NSA et aux agences de renseignement d’autres pays.

Un petit florilège de barbouzeries des agences de renseignement :

• Prism : les géants du Web, agents de la surveillance ou victimes ?
• Révélations sur le Big Brother français et Accords Lustre : le gouvernement commence à lever le voile sur le Prism Français.
• France : citoyens et entreprises massivement écoutés par la NSA.
• Pour Snowden, les Européens collaborent avec la NSA.
• États-Unis : des millions d’abonnés téléphoniques espionnés par la NSA.
• NSA : 5 milliards de positions géographiques enregistrées par jour grâce aux mobiles.
• NSA : le programme de surveillance ‘Muscular’ révélé par un post-it, les géants du Web ulcérés.
• Les câbles sous-marins, clé de voûte de la cybersurveillance.
• La NSA collecte des millions de listes de contacts d’américains.
• Prism : la NSA espionne aussi les échanges financiers via SWIFT et Visa.
• La NSA veut discréditer ses cibles en révélant leur goût pour les sites pornos.
• La NSA cartographie les liens sociaux des citoyens américains.
• Les cookies Google pour la pub, et la surveillance de la NSA.
• XKeyscore : l’outil de la NSA pour fouiller dans les données personnelles collectées.
• Tunisie : Microsoft complice de la censure numérique par Ben Ali.
• Amesys et la torture en Libye : la justice s’en mèle. Et après ?, Maroc : Le meilleur ami de la France se met au DPI grâce à Amesys, la filiale de Bull, Qatar : Le Finger tendu bien haut d’Amesys, Syrie et Libye : des logiciels espions made in France.

• Les systèmes électroniques de surveillance assimilés à des armes.

Ces mauvais choix technologiques et politiques, ces écoutes massives dignes des pires dictatures, ce profond mépris de notre droit fondamental à la vie privée ont déclenché une perte de confiance des citoyens et des entreprises dans le réseau internet et accru leur défiance envers les gouvernements. Pour pallier cette  incurie, les techniciens du Web vont prendre le relai en mettant en place des systèmes de chiffrement fort qui vont rendre impossibles le travail de la police dans le cadre d’enquêtes légales, c’est l’avènement de l’Internet opaque. La lettre d’Edward SNOWDEN et l’article de Richard Stallman n’y changeront rien, il est déjà trop tard. Mais où étaient nos députés ?

David VANTYGHEM

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