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Un an après, que devient FDNN ?

mercredi 7 octobre 2015 à 16:43

En surface, presque rien n'a bougé. On a donc encore une banque, presque aucune rentrées d'argent, et les caisses sont vides. Dans la partie immergée : une année d'efforts ; la priorité constante d'un binôme.

Compte bancaire

Tout d'abord, on nous conseillait dans le deuxième commentaire du précédent billet d'ouvrir au moins un deuxième compte, dans une deuxième banque, pour ne plus se retrouver le bec dans l'eau en cas défection de la banque. Une dizaine de nouvelles ouvertures de comptes ont été tentées, avec multiples présentations du dossier (et pièces disparues en face, ou solidarité interbancaire contre nous). Nous avons appris, de sources sûres, que les banques se partagent une liste noire de comptes bancaires à ne pas ouvrir, mais nous pensons toujours fermement ne pas y figurer. Être une association atypique, confidentielle mais qui gère plus de sous que le club de belote du quartier, suffit à ne plus rentrer dans les cases habituelles et à fermer beaucoup de portes. Comme chaque jour depuis notre dernier message, une démarche est en cours, et une fois n'est pas coutume, elle pourrait aboutir.

Prélèvements SEPA

C'est le mode de soutien encouragé en temps normal, simple, fiable, soutenu par les banques… Mais la BRED ne sais pas encore le faire simplement. En insistant un peu en juin 2014, nous avons réussi à émettre un prélèvement, mais en étant dirigé vers une coûteuse procédure manuelle où un prestataire de la banque a recopié à la main notre liste de prélèvements depuis un document imprimé, entraînant des frais déraisonnables. Plusieurs contrats ont donc été démarchés ensuite, auprès de plusieurs prestataires alternatifs à la banque. Ils ont été comparés, négociés, imprimés même pour certains. Mais, sur fond de canaux EBICS-T et TS, de confirmation par fax et de mécanisme de chiffrement indisponible sous GNU/Linux, il fut résolu de signer le contrat standard de la BRED, en prévoyant une machine dédiée pour passer les ordres depuis un système d'exploitation propriétaire et espionnant.

Dans les semaines suivant la signature de ce contrat, la BRED a changé d'offre, promettant une communication simple, via une interface web, le truc normal en 2015 donc… Et ce contrat, bien que signé, n'est toujours pas fonctionnel, 8 mois plus tard. En effet, la BRED a subit le revers d'importantes failles de sécurité dans cette nouvelle interface, stoppant la commercialisation de l'offre à l'échelle nationale, sans permettre non plus d'activer l'offre précédente. Une immobilité totale de 8 mois. Le nouveau service devait être accessible à la rentrée, aucune date n'est encore annoncée.

Don par carte bancaire

Côté réception des dons par CB, le contrat a été unilatéralement rompu par le prestataire de la banque : Natixis ; fin janvier 2015. Le motif invoqué est le taux de transactions révoquées par leur émetteur, atteignant 82% dans notre cas. Si nous étions un site marchand, ce taux serait le signe que nous trompons nos clients, mais dans notre cas (et vu qu'on ne vend rien), c'est plutôt le signe que notre terminal de paiement en ligne, directement accessible, était utilisé par des voyous pour tester la solvabilité de cartes bancaires volées, ou tout simplement attaqué pour ce qu'il représente, à grande échelle, mais à coup de petites transactions. De plus, nous apprenions, après enquête de notre conseillère financière, que le traitement de ces révocations est coûteux pour le prestataire : 5€ pour un paiement en euros, 70€ sinon. Ce qui éclaire bien ses motivations à notre encontre. C'était un point particulièrement mal traité dans le contrat que nous avions, car ces rétractations nous étaient signalées par courrier postal, ne comportant pas le numéro de la transaction impliquée, ce qui nous laissait avec le montant pour tenter d'identifier le problème… Non seulement ça leur coûtait cher, mais en plus ça ne fonctionnait pas.

La BRED a tout de même tenté une médiation. Nous leur avions expliqué notre précédent en la matière, et notre première stratégie fut d'annoncer : « Nous paierons ce que ça coûte ». Mais cette solution a été rejetée par le service juridique de la banque, qui a répondu qu'ils n'avaient pas légalement le droit de nous répercuter ce coût émanant du prestataire. Côté Natixis on exigeait d'FDN² un engagement écrit sur les dispositions que nous devions prendre pour réduire le taux de "fraude". Nous nous sommes engagés sur plusieurs points, suggérant également des pistes pour réduire le coût de traitement des transactions révoquées. Le lendemain, les transactions étaient systématiquement annulées. La BRED n'a pas donné plus de détails.

Vous n'avez donc eu que quelques heures pour explorer la mise à jour de notre système de dons, qui impose désormais d'ouvrir un compte et de renseigner une adresse de courriel valide avant de pouvoir donner. Nous avons dû le mettre hors-ligne, aussi rapidement que nous l'avions poussé vers le web, vu que les transactions annulées (même volontairement par Natixis), nous coûtaient aussi.

Comme pour l'ouverture de compte, nous sommes alors allé voir quelqu'un de l'autre côté du miroir. Ainsi, un prestataire de Natixis (avec lequel nous avions négocié pour la mise en place d'un contrats de prélèvement SEPA) a pu apprécier la situation et proposer une solution : passer par un renversement de responsabilité, vers la banque du porteur de carte, pour chaque transaction. Il faudra recopier un code reçu par SMS ou courriel depuis sa banque pour chaque don spontané, et les dons ne seront plus possibles que depuis les pays proposant un système de ce type, mais au moins le prestataire de notre banque gérant le terminal de paiement en ligne ne nous remarquera plus. Aussitôt dit, aussitôt bloqué par la BRED pour la même raison que les contrats de prélèvements SEPA. Ceci dit, cette question devrait donc également se régler prochainement.

Don par virement

C'est, à l'heure où ce message est écrit, la dernière chose qui fonctionne. Nous venons de détailler comment, sur chaque sujet, une solution approche. Toutefois, aujourd'hui, il n'y a que par virement bancaire que vous pouvez continuer à soutenir les projets financés par FDN². En dehors du système de reçus fiscaux (comme quoi, j'aurais bien tout fait pour vous en dissuader), le seul moyen de rattraper cette deuxième année perdue pour les projets, c'est de virer le montant annuel de votre soutien sur le compte d'FDN² : http://fdn2.org/Par-virement.html?lang=fr en précisant le projet soutenu dans le libellé au besoin[1]).

Nous recevons déjà quelques virements récurrents, chaque mois, et force est de constater que ce système est le plus robuste.

Le bureau d'FDN²

Note

[1] Les virements reçus sans libellé étant réattribués chaque année suivant un vote en assemblée générale ordinaire d'FDN.