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Vous n’avez pas besoin d’aimer le classique pour aimer Chopin.

Fri, 31 Jul 2015 12:07:45 +0000 - (source)

Souvent, je croise ou rencontre des gens qui affirment “ne pas aimer le classique”. Et très souvent, ils ne se rendent pas compte de l’absurdité de cette phrase. Je veux pas être méchant, mais dire “j’aime pas le classique”, c’est un peu comme déclarer ne pas aimer tout (oui, tout) ce qui a été fait avant le vingtième siècle plus ou moins. Et ça fait beaucoup, beaucoup de choses.

Cependant, le but de cet article n’est pas d’être une liste de morceaux cool que vous pourriez aimer dans le classique, venant de diverses époques et de divers compositeurs. C’est une idée pas mauvaise, mais ce n’est pas le but. Le but c’est de vous parler de Chopin. Parce que c’est mon compositeur préféré et surtout parce que je suis sûr que vous pouvez l’aimer, et même sans connaître le classique plus que ça.

Mais pourquoi Chopin en particulier ? Eh bien, j’aime pas mal de compositeurs classiques. J’aime bien ce qu’a fait Bach, j’aime bien ce qu’a fait Liszt, Beethoven et bien d’autres mais Chopin a quelque chose de plus. Chopin joue plus, selon moi, sur les sentiments que tous ces autres. Et aujourd’hui ici je ne parlerai que des nocturnes (parce que c’est pas très long comme morceau, que c’est varié, et puis parce que c’est ce qu’il y a de plus simple à interpréter et à aimer selon moi). Comme le dit très bien cette page (vous devriez tout lire c’est plus complet que ce que j’écris) :

En composant les Nocturnes, Chopin élimine donc toutes les entraves pour atteindre un degré d’expressivité rare. Adepte de l’atmosphère feutrée et intimiste des salons privés plutôt que de la scène, il choisit naturellement le recueillement que permet la venue de la nuit pour faire la synthèse d’un monde sonore peuplé d’ombres et de voix lointaines chantant la mélancolie.

De plus, Chopin s’oppose également à l’invention de noms pour ces pièces par son éditeur, “le compositeur considérait cette intrusion comme contraire au goût et à l’esthétique : seule la musique devait prévaloir”. Et c’est ce que j’aime beaucoup, c’est à quel point ces morceaux peuvent réveiller vos sentiments et comment vous pouvez les interpréter à votre guise. Et je vous propose un premier morceau, il s’agit du Nocturne Op. 9 No. 2, que vous avez peut-être déjà entendu dans la version que Muse en fait (après “United States of Eurasia”, il s’agit d’une adaptation où ils ont ajouté des violons et une voix, ainsi que modifié certaines notes).

Vous entendez ici la version d’Arthur Rubinstein, c’est à dire celle que je préfère par son interprétation, mais vous en trouverez beaucoup d’autres sur YouTube notamment.

Et franchement, vous trouvez pas ça beau ? Cette légèreté, ces différents passages qui peuvent exprimer tellement de choses.

Et ensuite, vous avez celui-ci : le Nocturne No 20. Il ne fait partie d’aucun opus, et surtout il a été publié après la mort de Chopin, c’est pourquoi il est aussi parfois appelé Nocturne Posthume. Mais la question n’est pas vraiment là. D’ailleurs, si vous avez vu Le Pianiste de Roman Polanski, vous l’aurez sans aucun doute déjà entendu, lors des première et dernière scène du film.

Celle-là, selon moi, est encore au dessus de la précédente. L’utilisation des notes aiguës et des montées et descentes chromatiques, du passage presque hispanique aux allures de flamenco au milieu et la reprise du thème à la fin avec les montées de gammes de mi mineur font de cette pièce peut-être ma préférée de toutes celles qu’a composées Chopin de sa vie. Mais je ne les connais pas toutes.

Pour continuer, je vous propose le Nocturne Op. 9 No. 1, qui est très différent du numéro 2 mais tout aussi beau. Lui n’est pas une valse, mais a pourtant un côté… mélancolique peut-être. Je crois que c’est quand on essaie de faire un article qui décrit de la musique qu’on se rend vraiment compte à quel point mettre des mots sur des notes est difficile.

Pour finir, je vous propose deux derniers nocturnes : le Nocturne Op. 48 No. 2, et le Nocturne Op. 72. Vous n’êtes pas “obligés” de les écouter, je me suis dit que peut-être vous les apprécieriez moins, à cause de leur longueur et de leur possible impression de monotonie, que les trois premiers n’ont pas selon moi. Ils restent malgré tout des morceaux à écouter si vous aimez le piano, et que vous apprécierez sans doute !

J’espère que vous aurez apprécié ces quelques morceaux que je vous aurai proposés aujourd’hui. Evidemment, je n’ai ici présenté qu’une toute petite partie de son oeuvre, que cinq de ses vingt nocturnes, mais j’ai pensé que c’étaient les plus variées dans la forme, et que c’étaient celles que quelqu’un qui n’était pas forcément très connaisseur en classique pourrait apprécier sans s’en lasser. Si jamais vous voulez en écouter plus, vous trouverez sur YouTube de très nombreuses vidéos rassemblant des enregistrements complets de tous les nocturnes par de nombreux interprètes, et si vous voulez écouter d’autres choses de Chopin, vous savez comment faire une recherche !

Pour résumer, Chopin ? Difficile de résumer une oeuvre aussi diverse et aussi complète que la sienne. Et c’est ce qui fait que je l’aime. Il disait « La foule m’intimide, je me sens asphyxié par son haleine précipitée, paralysé par ses regards curieux, muet devant ses visages étrangers ; … » et à l’adresse de Liszt : « … mais toi, tu y es destiné, car quand tu ne gagnes pas ton public, tu as de quoi l’assommer. ». Et c’est ce qui fait sans doute que je l’aime tant.


Vous connaissez Bigflo et Oli ? Non ? Vous devriez.

Sat, 18 Jul 2015 11:02:33 +0000 - (source)

Il y a un an et demi, lorsque j’avais vu pour la première fois de ma vie le clip de “Monsieur Tout le Monde” de Bigflo et Oli, j’avais été comme choqué. Parce que les paroles étaient incroyables, que la musique en elle même allait parfaitement, parce que c’était simple et que les deux rappeurs avaient énormément de talent. D’ailleurs, j’avais acheté dès sa sortie leur premier album (EP, en fait, pas album), Le Trac, qui contenant cinq chansons en tout, dont une m’avait particulièrement marqué : “Jeunesse influençable”.

Le TracAlors qui sont-ils (“C’est qui ces deux-là ?”, même, dirais-je) ces deux jeunes rappeurs toulousains. Bah déjà, ils sont toulousains. Et même si ça change pas grand chose ça fait déjà une information de plus. Ensuite, ils ont commencé très jeune, comme le montre leurs premiers clips amateur (même s’ils sont un, voire trente-deux crans en dessous de ce qu’ils font maintenant). Et sinon, ils se présentent comme deux jeunes… différents. Différents. Déjà parce que, a contrario de beaucoup de rappeurs (français) comme Booba ou La Fouine, ils axent leur musique sur de vraies paroles, de vraies histoires avec un réel intérêt, plutôt que sur de la vantardise d’une fortune ou de choses qu’ils n’ont pas. Ils disent eux-même “Venez on rappe la vraie vie, et tout c’qui nous ressemble.”, en opposition avec la plupart des autres (hum). Ensuite, ils se distinguent aussi de la plupart des jeunes (et c’est là que “Jeunesse influençable” m’a marqué) : pas d’alcool, pas de tabac, pas de drogue, rien de tout ce qui devient “normal” vers la fin de l’adolescence pour eux (dont un a quand même vingt-et-un an). Et pour finir, ils insistent sur le fait que malgré leur look peut-être pas très “rap”, ils sont tout à fait capable de rivaliser avec n’importe quel autre ou presque (“C’est qui ces deux-là?”) et son prêts à le montrer !

Du coup, après environ un an de maturation de leur projet et La cour des grandsvu le succès de leur premier album (EP, je sais) leur premier album (vrai album) est sorti le premier juin (pour mon anniversaire quoi, ils sont sympa). Et c’est… incroyable. J’adore OrelSan, j’adore Fuzati, [deux rappeurs français] mais eux sont encore à part. Cet album, La Cour des Grands, c’est dix-huit titres qu’on pourrait qualifier de pur bonheur. Malgré tout, certains sont plus impressionnants que d’autre, mais ces deux artistes, à leur si jeune âge, arrivent à évoquer des thèmes aussi complexes et graves que l’avortement (“Le Cordon”) ou les de plus en plus fréquents cambriolages de bijouterie (“Le bijoutier”, d’ailleurs c’est probablement ma chanson préférée de cet album, car ils utilisent leurs deux voix pour incarner les deux personnages et la montée de la tension au cours de la chanson se fait très bien ressentir). D’autres, plus… simples peut-être ou qui n’ont pas forcément d’histoire (“J’attends la vague”, solo de Bigflo) montrent à quel point ils savent écrire, et bien que rien ne soit raconté, l’émotion est là, et on très rapidement pris dans les paroles et dans la musique qu’ils nous présentent tout au long de la grosse heure que représente cet album. Et c’est toujours aussi impressionnant, à chaque nouvelle chanson.

Je ne vais pas trop m’étaler sur leur sujet, parce que je sais que certains n’aiment pas lire et que ce serait inutile, mais sincèrement, n’hésitez pas à aller écouter cet album, sur Deezer par exemple (RIP Grooveshark) ou l’acheter sur iTunes (9,99€ c’est vraiment, vraiment pas cher pour ce que c’est).


L’inadmettable intretabilité de la question M

Sat, 20 Jun 2015 13:19:51 +0000 - (source)

Oui, ça fait longtemps que je n’ai rien écrit. Les rageux diront six mois, les autres diront qu’ils s’en foutent. Mais on va dire que les quelques événements des mois derniers étaient pour la plupart assez peu intéressants ou ne méritaient pas d’être commentés selon moi. Mais là je ris tellement que bon, on ne peut pas passer à côté, et quoi de mieux que la période du Bac pour youtuse remettre à écrire ? 

Comme vous avez pu vous en douter, je passe le bac. Et comme toute la France (enfin tous les bacheliers, ce qui fait un peu moins) j’ai passé hier l’épreuve tant attendue de ma part : l’anglais. Alors pourquoi tant attendue ? Bah parce que l’anglais il faut le dire, c’est la matière littéraire qui est à peu près sûre de plutôt bien se passer pour moi, étant donné que la philo reste selon moi à moitié aléatoire et l’histoire géo… est de l’histoire géo. Et alors que je suis sorti à peu près content de ces trois heures d’examen hier soir (oui, hier soir parce qu’on est obligés de suivre les métropolitains), j’ai cru comprendre qu’une certaine part – selon certains, Tous les terminales, vous comprendrez pourquoi plus tard – n’ont pas trop apprécié ce sujet.

Alors rapide présentation de l’épreuve et du sujet. On a trois heures pour lire trois documents, généralement regroupés autour du même thème et ensuite répondre à des questions (oui parce qu’il faut reconnaître que lire trois documents puis ne rien en faire est relativement inutile) puis faire une ou deux compositions (un point également intéressant). Vous pouvez voir le sujet ici si ça vous intéresse.

Pour moi, tout s’est passé plus ou moins comme prévu. Quelques questions pas évidentes certes, mais bon on s’y fait. Le seul commentaire que j’ai à faire étant que, bon… Pourquoi parler de guerre ? D’accord c’est un sujet important, mais y’a tellement plus intéressant à filer à des élèves de terminale ! Comme heu… une idée au hasard… un sujet d’actualité ? Ah ouais pas con. Enfin bref, la question n’est pas là.

La question est que rapidement après être sorti, j’ai remarqué dans la soirée qu’on sentait lever une certaine insatisfaction des bacheliers. Deux points intéressants :

Alors j’ai laissé pisser c’est pas la première fois que les élèves se plaignent (on l’a déjà eu en histoire géo avec pas mal de gens qui trouvaient inadmissible d’avoir géo en majeur, de pas avoir de croquis de synthèse, et d’avoir un sujet sur le Sahara, sur ce dernier point je suis plutôt d’accord mais bon… c’est coefficient trois les gens c’est pas non plus ce sur quoi vous devez compter pour avoir le bac). Mais aujourd’hui… surprise (alors ça c’est le lien vers la pétition, mais le mec a modifié le texte – j’ai d’ailleurs mis mon article à jour en conséquence en dessous de l’article original – donc je vous invite à regarder cette version directement) !

Eh oui, des lycéens, ou plutôt je pense, un lycéen s’est dit que faire une pétition pour se plaindre de la difficulté évidente de la question M était probablement une très bonne idée. Et putain comment tu passes pour un champion international. Parlons de la question en question (j’ai prévu de faire un doctorat en jeux de mots).

M. Answer the following questions briefly and justify each time with a quote.

1. What are three of his concerns about the situation? 2. How is Turner coping with the situation?

Donc pour ceux qui auraient pas compris, j’ai souligné les mots qui ont posé problème. Parce que oui, c’est ces deux mots qui doivent entraîner l’annulation de l’épreuve toute entière selon certains.

Je suis pas linguiste. Et je représente sans doute pas la majorité des terminales, il faut dire que j’ai un niveau meilleur que la moyenne mais je sais pas. Je crois que concern ressemble énormément à concerner en français [concern peut se traduire par soucis, tracas]. Qu’est ce que ça veut dire quand tu te sens concerné ? Que généralement y’a un problème avec quelque chose, ou qu’il y a un problème à régler ! Et c’est exactement ce que ça veut dire. Alors bien sûr si tu raisonnes comme ça t’as pas la traduction exacte, mais tu t’en fous, non ? Parce que tu peux répondre à la question. Et même. Admettons que toi, jeune lycéen, soit con comme tes pieds. Essaie de compléter la phrase suivante :

Quels sont ses trois ____ par rapport à la situation ?

Il me semble logique, que tu peux pas mettre

Quels sont ses trois machines à laver par rapport à la situation ?

Donc, désolé, mais cet argument me semble invalide. Et la question d’après… Je veux pas revenir sur le fait que j’ai dû voir to cope une bonne dizaine de fois dans mon cursus au lycée, mais sérieux, encore une fois

Comment Turner _____ dans / par rapport à cette situation ?

Il est évident que c’est un verbe, et que tu peux pas faire un gros contresens ! Qu’est ce que fait Turner ? Je rappelle l’extrait de texte concerné, vous allez voir il est vraiment, vraiment pas long. Promis on ne parle de Turner qu’à ce moment là :

[…] Turner kept his head down and followed the man in front, protectively folded in his thoughts.

Vous pouvez interpréter cope de la manière que vous voulez, ça voudra presque toujours dire le bon truc ! Même si vous arrivez à la conclusion que ça ressemble au verbe français couper

Comment Turner se coupe-t-il de la situation ?

Bah en regardant par terre [et donc pas autour pour éviter de voir ces horreurs] et en suivant l’homme devant lui sans réfléchir… La même chose que vous auriez répondue si vous aviez su que to cope voulait dire réagir ou s’adapter.

Mais passons à la pétition, elle est tellement plus intéressante. Alors premièrement, j’aimerais rappeler quelque chose d’ordre général avant de commencer la suite. Le mec qui a fait la pétition a choisi de se donner comme nom :

Ensemble des terminales

Non je crois pas, non. Déjà parce que pas tout le monde a anglais en LV1. Et parce qu’ensuite pas tout le monde n’est en filière générale. Et parce que je marche pas avec toi moi. Donc une fois, ta gueule. Et après, passons à la vidéo.

Mis à part le fait qu’on se croirait devant le prochain Michael Bay, qui aurait oublié qu’il faut être au maximum cohérent sur les polices d’écriture, quels commentaires peut-on faire ? Bah déjà la musique pas tout à fait adaptée. Sérieux, on est en train de regarder une vidéo décrivant le génocide de toute une génération de bacheliers ou une vidéo d’aquagym ? Et là, seulement quatorze secondes après le début de la vidéo, nos yeux se font violer par…

Intretable

Je crois que les gens comprendront jamais que l’orthographe, quand y’a pas de faute, ça se remarque pas, mais quand c’est pas respecté… bah désolé mais t’es tout sauf crédible. Parce qu’une recherche sur Google aurait pris dix secondes et t’aurait dit que “intretable”, c’est surtout inadmettable de la part d’un élève de terminale (remarquez qu’on sait pas s’il est en L ou pas… si c’est le cas ce serait vraiment le comble de l’ironie). Ensuite, après sept secondes d’attente (parce que oui, peut-être que les gens concernés par ce problème ont besoin de sept secondes pour lire une phrase de cinq mots) on nous montre les questions et nous explique grâce à une vidéo super mal incorporée (non sérieux c’est quoi ce truc blanc moche là ?) que le mot coping était absolument incompréhensible (si vous êtes toujours de cet avis, je vous invite à remonter dans l’article). Le changement de notation est donc demandé et là… c’est le drame.

Voulons notre bac !

Je veux bien, dans une certaine limite, reconnaître que le sujet était pas évident mais… vous passez d’une réclamation concernant un mot à une remise en jeu de l’examen complet… Sérieusement ? Et puis, je crois que si jamais vous pensez vraiment, et si c’est le cas, que votre obtention du Bac se joue sur cette question, vous avez pas mal de questions à vous poser, et ce que vous soyez en L, en ES ou en S. Je veux dire c’est un peu comme si moi je disais

Woh. Enlever l’étude des Lumières et de Voltaire dans le programme du collège va faire que mes enfants vont se radicaliser et vont devenir des djihadistes. Faisons une pétition pour qu’ils ne se transforment pas en fous dangereux.

Oui sauf que… non. C’est un peu prendre un raccourci trop vite et sans vraiment réfléchir aux réels rapports. Et comme on aime bien les dessins, c’est reparti pour une bande de lycées mécontents.

LycéensOui, parce que c’est bien connu que le lycéen moyen vient en cours en short et en tongs, et qu’une lycéenne sur deux a un enfant dans les bras à l’âge de passer son bac. Enfin ce sont des détails, n’y faisons pas attention.

Lycéen pas content

Et puis ce serait bête de ne pas intégrer le lycéen pas conten… attendez on me signale qu’aucun lycéen français n’a jamais porté ce genre d’uniformes lors de la remise des diplômes du bac puisque… il n’y en a pas… La protestation et la révolte prendraient-elles une tournure internationale ? La population est dans la rue. Puisque, je vous le rappelle, ils le disent bien fort, si rien n’est fait, ils viendront se plaindre eux-mêmes !

Si cela n’est pas fait pour la correction du bac et aucune réaction du service de l’education national nous viendrons manifester dans la rue accompagné de 5000 personnes pour montrer que le gouvernement sous la gauche n’entend pas les Français. Le changement c’est maintenant?Venez. Le but du gouvernement et de répondre aux souhaits des Français pourquoi ne pas répondre?

Je précise que c’est du copier-coller total, les fautes ne sont pas miennes.

Ah ouais cinq mille personnes. Quand on sait que sept mille ont signé, et que probablement plus de la moitié d’entre elles n’habitent pas sur Paris ou préfèrent garder leur essence et perdre leurs points plutôt que l’inverse, je sais pas où on va les trouver, tes cinq mille personnes. Et… attendez. Je rêve ou ça parle de politique ? Ah non je rêve pas. Encore une fois, un énorme raccourci est pris. Déjà parce que “la gauche n’écoute pas les français” c’est assez bizarre (enfin je dis pas que c’est faux, j’en sais plus ou moins rien) mais je vois pas le rapport… Vous vous êtes gaufrés à un examen fait par des profs, dont l’opinion politique ne change, je crois, absolument rien aux sujets ni à la manière de corriger. Et je crois pas que ce soit Hollande qui soit capable de prendre une décision concernant un examen d’anglais. Et “le changement c’est maintenant” ? Mais… quel est le rapport ? Et pourquoi demander de venir si tu dis que tu vas le faire toi même avec tes cinq mille potos ? Et non le gouvernement n’a pas pour rôle de répondre aux souhaits des français, enfin pas seulement, pas dans tous les cas… T’as dû bien écouter en philo cette année, toi, je me trompe ? Et, pour finir, une dernière image de toute beauté

Courbe

Bon je sais pas trop ce que la courbe est censée représenter, mais je crois, j’ai bien dit je crois, que généralement on essaie d’éviter de superposer les objets et les écritures ça empêche de lire ce qui est derrière. Enfin là c’est peut-être un mal pour un bien, on a failli ne pas voir la magnifique faute… A mois que ce ne soit un infinitif, mais il manque une partie de la phrase alors ? (parce que je vous rappelle, cours de CE1, une phrase comporte au moins un sujet et un verbe, par exemple, “je pense donc je suis” est une phrase, “je mange” en est une, mais “découper aspirateur blanc à pois rouges” n’en est pas une).

Ah oui, et au fait, pour ceux qui se plaindraient de la double expression, c’est vrai que avoir mis le “ET” en gros, en souligné et en gras était peut-être pas suffisant après tout ils vous ont peut-être surestimé à l’éducation nationale. Enfin ça doit être parce qu’ils sont de gauche ça, j’te jure l’UMP ils auraient imprimé ça en couleur pour que ça se voie vraiment bien.

Bref, to put it in a nutshell (il paraît que c’est ze expression pour en mettre plein la vue à un prof d’anglais), parfois, mieux vaut fermer sa bouche et passer pour un con que de l’ouvrir et ne laisser aucun doute sur la question.

Mise à jour du 21/06 :

Bon alors il semblerait que ce jeune homme ait remarqué certaines critiques (dont la mienne apparemment vu ce qu’il a écrit). Nous avons donc une nouvelle vidéo, qui contient le mot intraitable bien orthographié, ce qui est déjà une évolution, et à la fin une terre qui tourne avec écrit “Annulez la question M” (si vous avez vu la vidéo on dirait le début de Home). Ceci dit, le vrai intérêt, c’est ce qu’il y a en dessous !

Question M mise à jour

Bon déjà c’était presque réussi niveau fautes (je dirais même que c’est presque un sans-faute, je tiens à mon doctorat en jeux de mots). Si ce n’est que c’est la plupart qui a jugé la question trop difficile donc c’est n’a pas pu répondre à la question, qu’il faudrait plutôt écrire les questions plutôt que des questions sinon ça veut dire qu’il ne faut formuler que certaines avec clarté (ce qui vous contredit dans votre pseudo-combat). Ensuite y’a évidemment les traditionnelles fautes d’accord et les autres réjouissances habituelles. Mais sa mise à jour me donne de nouveau du grain à moudre et ça me fait plaisir.

Concernant la question M, je n’ai rien à ajouter, c’est écrit plus haut dans l’article. Concernant la suite, je suis d’accord pour le point numéro un. Le truc, c’est qu’elle était tout à fait traitable (ou trétable si vous préférez). Ensuite, ce ne sont pas les représentants de l’éducation nationale qui doivent faire attention, mais les correcteurs, et même si ça revient plus ou moins au même c’est pas en essayant d’utiliser des mots compliqués que vous rallierez des gens à votre cause, pas tant que vous ferez des fautes. Et…

Cette pétition n’a pas un but de remettre en question le bac mais seulement de l’améliorer.

Tiens, aurais-tu lu mon article ? Je serais flatté, dommage je n’ai pas reçu d’e-mail de plainte contrairement à mon article sur Lucy. Ensuite ils veulent encore rencontrer le ministre, je vous rappelle qu’il a pas le temps il est trop occupé avec sa réforme du collège (ça c’est un truc que les ministres de l’éducation aiment bien hein, laisser une trace. Le problème c’est qu’apparemment ils aiment aussi laisser une trace négative c’est une logique que j’ai du mal à saisir).

Et pour finir, le point quatre… Non. Ou alors ils sont très, très cons. Parce qu’on nous a tous dit, et ce depuis la sixième, “si un jour dans un contrôle vous butez sur une question, vous passez à la suivante et vous revenez dessus plus tard”. Donc soit ils écoutent pas leurs profs (l’un dans l’autre ça expliquerait le fait qu’ils aient pas compris la question) soit notre petit révolutionnaire en herbe ment quelque part. Et petit détail, même si tu perds du temps, tu vas pas perdre plus de dix minutes sur une question (hein, oui, après dix minutes de “merd c koa sa chais pa ske sa ve dir” on se fait une raison), et vu l’épreuve qu’on nous a proposée, y’avait largement le temps de finir même avec dix minutes de perdues.

Conclusion : une mise à jour qui montre que le mec y croit, et que le mec veut bien faire, mais va t’acheter un Bescherelle, et sérieux va réviser tes cours d’anglais, t’en auras besoin l’année prochaine, plutôt que de te plaindre pour un diplôme que tu obtiendras de toute façon.

Pour référence, cette mise à jour se rapporte à la version de la pétition du 21/06 à 10:20 (UTC + 4)


Près de deux ans après le début de son développement, voici la version PHP de Lettres !

Sat, 30 May 2015 09:00:54 +0000 - (source)

Il est possible que vous ayez remarqué, il y a presque deux ans, mon article sur Lettres. Si ce n’est pas le cas, je vous invite à le lire même si je vais présenter à nouveau son principe ici. Cependant, la version originale était programmée en Visual Basic (.NET) ce qui présentait un défaut majeur : la lenteur et la non-portabilité.

En effet, pour rappel, Lettres vous permet de trouver des réponses aux jeux de lettres, comme le Scrabble ou les jeux sur téléphone du genre « 4 images un mot » ou « 94 Pourcents » plus récemment. Pour cela, il dispose d’un dictionnaire intégré, et il va automatiquement trouver tous les mots possibles en fonctions des informations que vous avez : la longueur du mot, les lettres dont vous disposez, et même les lettres déjà placées dans le mot pour plus de précision !

Je ne détaillerai pas ici l’aspect algorithmique du code PHP (bien que je le ferai peut-être un jour à l’avenir si j’ai le temps) puisqu’il est peu ou prou le même que celui de la version .NET. Cependant, sachez que les résultats sont beaucoup plus prompts à être affichés et que c’est toujours aussi efficace !

Bref, comment ça marche ?

Pour commencer, rendez-vous sur la page d’accueil de Lettres.

La manière dont ça fonctionne est détaillée en dessous (si vous cliquez sur « Comment utiliser Lettres », mais je vais quand même réexpliquer).

  1. Entrez les lettres dont vous disposez dans le premier champ. Par exemple : goble
  2. Entrez la longueur du mot souhaité dans le deuxième champ. Notez que si vous voulez utiliser toutes les lettres dont vous disposez, ce n’est pas la peine d’entrer le nombre de lettres.
  3. Si vous connaissez la position de certaines lettres (par exemple si vous savez que votre mot commence par un G), entrez celles-ci en respectant la syntaxe suivante :

position1,lettre1;position2,lettre2;positionn,lettren

Vous devriez avoir tout qui fonctionne. Tout de même, au cas où, je vous donne quelques exemples :

1. Je cherche le mot “montagne”
Exemple 1 Entrée

Voilà le résultat :Exemple 2 Sortie

2. Je cherche le mot “cheval”Exemple 2 Entrée

Voilà le résultat :Exemple 1 Sortie

Et n’oubliez pas, si vous avez une question ou un bug dont vous voulez me faire part, contactez-moi !


#JeSuisCharlie, le fallait-il vraiment ?

Thu, 08 Jan 2015 15:25:11 +0000 - (source)

Hier matin, quand son réveil a sonné, Cabu savait-il que ce serait son dernier jour ? A t-il mis sa plus belle chemise ? A t-il mangé du Nutella pour son dernier petit déjeuner ? Qu’a t-il fait en arrivant à Charlie Hebdo ?

Hier, j’ai appris l’information d’une manière plus ou moins hasardeuse. J’étais sur Reddit, (comme d’habitude) et j’ai vu un lien : “Terrorist attack at Charlie Hebdo in Paris (France)”. Ma réaction à ce moment là aurait pu se résumer à “what da actual holy crappy fucking fuck ?!”. Oui, parce qu’on était mercredi et que tout allait bien. Et ça a fait bizarre. Pas parce qu’il y avait eu une attaque terroriste. C’était pas la première. Je veux dire, c’est pas comme si y’en avait déjà eu des dizaines, et bien médiatisées. Et ce n’était pas non plus la première contre un journal, et pas non plus la première contre Charlie Hebdo.

J’ai lu l’article rapidement, c’était plutôt bizarre d’avoir des informations françaises en anglais mais ceci mis à part, ça me semblait surréaliste

Mais, pour être tout à fait honnête, ça ne m’a pas intéressé plus que ça. Oui, vous pouvez être choqué. Mais soyons honnête, je ne lis pas Charlie Hebdo, ne l’ai jamais lu, et les raisons me paraissaient évidentes. Charlie Hebdo tapait sur tout le monde, sur les musulmans, les catholiques, les politiques, les journalistes, vraiment tout. Je ne me sentais pas particulièrement concerné. J’ai mis l’affaire de côté plus ou moins et m’en suis retourné jouer à Counter-Strike (notez l’ironie. Mais bon).

Et aussi étonnant que ça puisse paraître, je ne vais pas parler ici de l’acte honteux qu’ont commis ces hommes contre des innocents. Juste quelques mots :

  1. Quoi que tu puisses dire, qui que tu sois, et quel que soit ton problème, tu ne tues pas. Jamais. C’est interdit. C’est tout. Y’a pas à chercher plus loin. Tu n’as pas ce droit pas plus que tu n’as le droit de le voler par exemple.
  2. “Le prophète avait été offensé”. Ah bon ? Ecoute, my friend, c’est gentil. A la limite, si ça peut te faire tant plaisir, tue le “coupable”. Et on n’en parle plus. Mais si tu tues douze personnes y’a clairement un truc qui va pas. Qu’avaient fait les autres ? Qu’avaient fait la psychanalyste, l’économiste et l’agent d’entretien ? A la limite, les deux premiers, soit, ils ont pu cautionner et ne pas contredire les “coupables”, mais l’agent d’entretien… Tu crois vraiment que Dieu, ou Allah, ou le Karma pour ceux qui seraient plutôt bouddhistes, cautionne de tuer les innocents ? Je n’ai pas lu le Coran, ni la Bible, mais je peux te dire que je connais relativement peu de religions ou un quelconque acte justifie le meurtre d’innocents.
  3. On pourrait parler de guerre juste (selon Thomas d’Aquin par exemple) et de guerre en général. A quel moment est-ce que ces gens ont-elles décidées qu’ils avaient le droit d’attaquer des personnels innocents, pacifiques, et non armés ?

Pour finir, et avant de commencer la suite de l’article, je tiens à rajouter quelques petites choses. Premièrement, si vous vous demandez si on peut rire de tout, alors, oui. Bien que Cabu et Charb nous aient montrés que peut-être, au fond, non ; s’ils sont morts, et ont accepté de mourir (ils l’avaient déclaré) c’était pour la liberté de rire de tout, sinon ils se seraient arrêtés après le premier attentat. Et peut-on rire de cet incident, un jour après a fortiori ? Oui. Sans aucun doute. Il faut rire de celui qui espère s’attirer la gloire en tuant un innocent ayant pour seule arme un crayon, il faut rire de celui qui abat un ennemi sans défense et à terre (le policier), et ne surtout pas se cacher derrière une quelconque peur. Parce que de tous temps, les gens qui ont été capables de telles atrocités n’ont cherché qu’une chose : le respect. Le respect par la peur ou par la violence. Ne pas rire et faire un deuil tout ce qu’il y a de plus classique ne serait que dire amen à leurs agissements. Et même si c’est difficile, et je le comprends, continuez à rire, continuez à faire rire. Car faire rire quelqu’un est bien plus difficile que de l’abattre. Et de toute évidence, ces hommes n’étaient pas très courageux. On a le courage de ses actes.

Passons maintenant à la suite. En ce qui concerne l’attentat en lui-même, j’en ai fini. Non, je veux parler du retentissement que ça a eu. Au niveau mondial. Comme je l’ai dit plus haut, ce n’était pas le premier attentat. Mais c’est la première fois que mon “entourage technologique” s’est intéressé au sujet. Je suis Charlie

Difficile de la rater, celle-là, depuis hier soir. Je me suis connecté. Et c’était l’invasion. En l’espace d’une heure où j’étais au badminton, elle avait tout envahi, cette image. Et des tonnes de gens commencent à écrire à quel point ils sont désolés que ce genre d’attaque ait encore lieu dans un “monde civilisé”, à quel point ça les touche. Et je suis vraiment désolé de le dire ça comme ça mais, à toi, cher internaute qui a changé sa photo de profil, toi cher internaute qui a montré ton dégoût, toi cher internaute qui a décidé de “ne pas laisser faire”. Laisse moi émettre un doute sur ta franchise. Enfin, bien sûr, je comprends tout à fait ta réaction et celles de beaucoup d’autres gens. Mais… As tu lu ne serait-ce qu’une fois dans ta vie Charlie Hebdo ? Sais-tu au moins de quoi ça traitait ? Sais-tu que c’était déjà arrivé ? Passons aux autres questions. Est-ce que ça a vraiment un intérêt de faire ça ? Penses-tu vraiment avoir une répercussion sur tes nouveaux ennemis ? Penses-tu vraiment être d’un quelconque soutien à quelqu’un ? Un jour, j’ai lu un article intitulé Les idées de merde se répandent à cause de ceux qui prétendent les combattre. N’est ce pas ce que tu fais, au fond ? Ne vois-tu pas que ceux que tu critiques cherchent à faire réagir ? A forcer à se révolter ? Parce que le jour où ils se feront tuer lors d’un raid du GIGN, ils mourront en martyr, de leur point de vue, et de celui de quelques autres. Parce qu’en les rendant si méprisables, tu les héroïses indirectement. Qui c’est qui a réussi à faire soulever et indigner soixante millions de français ? Trois hommes. Et je doute qu’ils en soient peu fiers. Mais je crois que ce que je pense ne pourrait être mieux résumé que par ça :

Ask

La plupart des gens qui font ça ne font ça que pour suivre la masse. Pour passer pour quelqu’un qui s’intéresse au monde. Alors qu’il n’a jamais lu le journal ou regardé le JT. “Parce que c’est chiant tu comprends ?” Autant je suis pas d’accord sur la première partie de la réponse (sur le “trop foncé”) autant sur la suite il a totalement raison. Si vous êtes capables d’extérioriser cette peine à ce point, c’est qu’au fond, elle n’est pas si grande que vous tentez de le faire croire.

J’aimerais ensuite parler de la connerie de certains. Malheureusement je n’ai pas énormément de captures d’écran. Mais une seule suffit (et puis vous cherchez sur Twitter et vous en trouverez plein de toute façon, moi j’ai celle là en exclusivité).

Parfois on est con. Mais connerie avouée à moitié pardonnée. Malheureusement là, c'est pas le cas.

Mec. Attends.

“Quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre.”

(Sourate 5 : Verset 32)

J’imagine qu’ils avaient tué la dignité du prophète ?

Je pourrai encore en écrire des lignes. Mais je tiens à préciser quelque chose. Je n’y connais rien. Je veux dire, j’ai jamais lu le Coran en entier, et je suis pas au courant du conflit en Israël ou de la plupart des choses. J’ai pas fait Sciences Po. J’aide parler de ça mais je ne suis pas un pro. Moi, je vais éviter de m’enfoncer plus profondément dans le sujet. Parce que je veux pas ressembler à ces gens qui n’y connaissent rien et à qui le fait de ne pas avoir demandé leur avis n’empêche pas de le donner. J’ai pas assez de connaissances, alors je vais pas faire mon pro sur un sujet comme ça. Mais pour résumer, que vous soyez des terroristes (auquel cas vous pouvez téléphone au numéro indiqué ici : 17 pour donner votre identité et obtenir l’adresse du commissariat le plus proche) ou des brainless qui ont tout repris sur les réseaux sociaux sans réfléchir une minute ou connaître le journal, vous avez tort.

Je crois, que au fond, tout cet article, de l’attentat jusqu’à la réaction inutile des gens, se résume parfaitement à ce petit message du grand Valek.

Valek

Et malgré tout, un petit jeu de mots sympathique pour finir sur une note positive.

Déconne pas, Mecque, tu pourrais être le prochain.


Ma (petite) histoire avec le SAV de Nokia

Fri, 14 Nov 2014 15:38:13 +0000 - (source)

Et non ! Pour une fois, je ne vais pas me plaindre sur mon blog. J’ai un peu peur de faire mon fanboy et de dire que chez Nokia, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, et vous pouvez pas savoir à quel point je me sens bizarre en écrivant ça, mais je me sens le besoin de l’écrire. Parce que, quand quelque chose va pas, on le dit. Mais c’est très rarement le cas quand c’est le contraire.

Bref. Posons les éléments de base. A la rentrée 2014, mon téléphone a commencé à faire des caprices concernant le chargemement. C’était très, très lent. Et en plus, la batterie ne tenait plus ou presque (une journée à peine, alors qu’il tenait facilement  deux, trois jours avant. D’ailleurs, pour une phablette, ça gère). Ensuite, il a fallu que j’applique une force (on se croirait en cours de mécanique, youhou) sur le connecteur (plus ou moins cinq newton) pour qu’il veuille bien apparaître comme branché et – parfois – charger. C’était tout, sauf bien.

C’est pourquoi j’ai décidé de l’envoyer en SAV quand mon père partirait en métropole vers décembre. Cependant, le fait qu’il fasse totalement la grève de la charge entraîna son envoi au SAV plus rapidement que je le souhaitais. D’autant plus que, la batterie ne se chargeant plus, il ne voulait pas du tout démarrer parfois, en faisant une boucle logo Nokia / redémarrage. Jusque là rien de bien sympathique, me direz-vous. Mais !

Finalement, j’ai décidé de l’envoyer depuis la Réunion, et immédiatement. Je me suis donc rendu sur le site du support de Nokia, pour faire un diagnostic en ligne (comprenez un truc pour que les gens envoient pas le téléphone sans raison en SAV). Au final, c’était pas faisable manuellement. Sans déconner… Du coup, j’ai rempli les papiers (enfin les papiers c’est un bien grand mot), et c’est là que j’ai déjà eu une excellente nouvelle. L’envoi en Chronopost était gratuit. Où que vous viviez, ils vous donnent un bon d’envoi à imprimer, et à coller sur un colis, puis à poster directement. De quoi vous motiver pour l’envoyer !

Mon téléphone partit donc de mon île vers le 20 octobre (j’étais en Afrique du Sud à ce moment-là). Quand je rentre, je décide de me rendre sur le site pour savoir où en est la réparation, et j’apprends avec bonheur que le téléphone a déjà été réparé, et qu’il attend maintenant qu’on le renvoie chez moi !

Une semaine et demi passe. Toujours rien de changé sur le suivi en ligne. J’envoie donc un e-mail au SAV en désespoir de cause (parce que je me doutais bien que j’obtiendrais pas de réponse). En quelques minutes, je reçois une réponse :

Désolé, mais c’est pas nous, hein. Nous c’est pas les portables, c’est les appareils portatifs ! Pour ça, voyez un autre service à cette adresse : […]

Ils m’énervaient déjà. Mais bon, on n’a rien à perdre. Je transfère le mail à cette seconde adresse et attends patiemment. Au bout de dix minutes, je reçois une réponse ! J’ai du mal à y croire, mais c’est bien vrai :

Bonjour,
En fait, votre téléphone est en réparation, ne vous inquiétez pas, on attend une pièce !

Ce que je trouve assez bizarre, dans la mesure où j’ai précisé qu’il était écrit qu’il était en attente de renvoi. Je leurs réponds donc en montrant mon incompréhension, et ils me rerépondent :

AAAH. Oui. Pardon. J’avais la flemme de vérifier alors je vous ai envoyé sans même lire votre mail lol en fait il a déjà été renvoyé, c’est une erreur sur le site. Voilà le numéro de suivi colis pour Colissimo.fr : […]

Je vérifie donc. Mon téléphone est déjà à la douane réunionnaise, et à ma grande chose, n’a même pas été bloqué à la douane. Impressionnant. Je remercie donc la personne qui m’a gentiment répondu et qui m’a quand même aidé par e-mail en moins de vingt minutes ce qui est assez incroyable !

Un jour après, soit hier, je reçois mon téléphone, bien emballé dans une boîte doublée de papier-bulles.

J’ai aussi l’impression qu’ils ont remplacé mon chargeur. Point super positif : ils m’ont aussi reflashé le téléphone en ROM Stock (Windows Phone 8.1 non-update), ce qui me permet d’avoir un truc un peu plus stable qu’il l’était déjà et en plus, d’être en ROM officielle quoi.

Bref, merci Nokia, encore une preuve que vous êtes les meilleurs. Vous roxxez du poney. 

Smiley


Twitter : l’élite, la masse, et le problème.

Tue, 11 Nov 2014 09:40:36 +0000 - (source)

Le plus vieux souvenir de l’utilisation de Twitter que j’aie, c’était il y a pas moins de trois ans, en 2011. A l’époque, je n’avais quasiment pas d’abonnés, ni d’abonnements. Et à l’époque, il faut le dire comme ça, Twitter était particulier. Si vous voulez, il y avait deux catégories de personnes :

Pour faire simple, la première était composée de gens célèbres. Par célèbre, comprenez “célèbres sur Internet”, ainsi il n’y avait que très peu de stars “classiques” (comme Miley Cirus par exemple), et encore moins de stars classiques actives. Les vraies stars de Twitter étaient celles d’Internet. Pour donner quelques exemples : comex, la dev team (les développeurs de l’ex système de jailbreak de l’iPhone), mais aussi divers PDG de boîtes de technologies et des experts en sécurité ou en trucs super compliqués que personne comprend. Leurs abonnés se comptaient en milliers, voire en centaines de milliers pour certains.

Et la deuxième partie, c’était vous (à moins que vous soyez un grand PDG, si c’est le cas je suis honoré). Vous, qui peiniez à atteindre les cinquante abonnés alors que vous tweetiez du “bon contenu”. Vous, qui essayiez de communiquer avec les grands sans obtenir jamais de réponse.

Et le système était comme ça. En effet, l’élite communiquait avec l’élite, sur des sujets de conversation plus ou moins complexes. Et la masse les suivait, retweetait, ou débattait entre elle du contenu de l’élite (rarement tout de même). Et jamais – ou presque, par exemple quand vous connaissiez personnellement quelqu’un de l’élite – l’élite ne répondait à la masse. Simplement parce qu’elle n’en avait pas besoin pour avoir des échanges et des fidèles abonnés de répondre à vos questions qui étaient quand même pour la plupart très stupides. Certains diront que c’est du snobisme, je ne dirais pas ça. C’est plus ou moins la France du dix-huitième siècle, avec les conditions de vie en moins.

Et j’ai quitté Twitter. Les raisons à ça sont simples : j’avais une connexion très mauvaise, et sur un réseau social où on est censé mettre tout ce qui nous passe par la tête / nous arrive, ce n’était pas du tout facile ni même faisable.

Finalement, je suis revenu un an après plus ou moins. Et ça avait changé. Si vous voulez, à ce moment-là, la plateforme de Twitter que j’avais connu avait plus ou moins disparu. A cause d’un chose, d’une seule : l’invasion de kikoos. Je suis quasiment sûr que vous êtes sur Facebook. Si jamais vous avez moins de vingt ans, vous devez vous souvenir du temps où les gens s’appelaient “Màdmwazèl ËlØwdiie” ou “Maalba Reiz Sherie” (je tiens à préciser que je n’ai pas inventé ces noms…), et où il mettaient à jour leur statut toutes les deux heures pour dire des trucs totalement inutiles avec plein de fautes. Heureusement, tout ça s’est arrêté sur Facebook (ou presque vu que les deux spécimens d’avant m’ont demandé en ami pendant les dernières vacances). Le problème, c’est que ça semble s’être reporté sur Twitter. En pire. 

Quand je suis revenu, j’ai vraiment, vraiment pas compris. Vous vous dites peut-être que du coup, c’était quelque part mieux que ce système plus ou moins oligarchique ait disparu. Moi, je vous dis que, non. Non. Twitter est maintenant Facebook numéro 2, avec les mêmes kikoos qui tweetent des inutilités bien plus qu’ils publiaient sur Facebook (ils sont limités en caractères il faut bien compenser quelque part…) avec des communautés effrayantes, des sujets d’intérêt commun effrayants également, des tweets effrayants… Je vais vous donner des exemples, don’t worry, mais d’abord lisez mes explications.

Le système élite / masse a disparu au profit d’un autre, qui a des avantages mais surtout des inconvénients. Regardez ce magnifique diagramme fait sous Word en cinq minutes.

1. Dans le monde du développement informatique

Développeurs

On peut donc voir que dans le monde du développement, le système a relativement peu changé. Il n’a admis qu’une nouveauté : un groupe intermédiaire d’abonnés qui développent aussi (souvent jeunes, j’en fais partie) qui communiquent entre eux et travaillent parfois en commun. Généralement, leur nombre d’abonnés va de 50 à 3000 (avec une médiane à 200).

2. Le monde des stars et des ados plutôt cons

stars

Là, vous pouvez voir que, clairement, le système est beaucoup plus réducteur. Et pourtant c’est ce qu’il y a le plus maintenant sur Twitter. Je m’explique. Si on regarde aujourd’hui les tendances (je me base sur les françaises) de Twitter, on peut voir que la plupart sont créées par des fanbases. J’ai pas de problème avec ça. Sauf quand ça sert à rien. Il y a beaucoup d’exemples à montrer, mais je vais me contenter de quelques uns. Commençons par les tendances.

tendances - Copie

tendances

Je n’ai pris que celles d’aujourd’hui pour l’exemple. Mais la vraie question est “sont-ils cons, ou ?”. J’ai dit que je voulais généraliser et pas entrer dans un sujet en particulier mais… mais je savais pas qu’on pouvait être si con en fait.

Nabilla Accident

Bon… ok toi. Sinon. Heu. Je sais pas quoi dire en fait tellement j’hésite entre rire et pleurer. J’imagine qu’on peut également dire :

et desoler mais on est pas considerer comme criminelle de guerre pour avoir fait un genocide et tue si mille lions de juifs ya plus grave dans la vie sa arrive se genre de choses

Je propose la minute de silence. Maintenant qu’on a passé le côté humoristique (et, si vous vous demandez, oui, putain, elle est sérieuse. Elle fait pas ça pour déconner, sinon il n’y aurait pas le #TeamNabilla dans son nom. Elle le pense.), intéressons nous au huit cent cinquante-sept retweets que vous avez en-dessous. Remarquez, il est fort possible que le côté incongru du tweet ait aidé, mais c’est souvent le cas pour d’autres choses. Le truc c’est que mmh… bah faisons une rapide leçon de Twitter !

Le sujet du jour est : “Quand dois-je retweeter ?”. Les réponses possibles sont :

✓ Si le tweet est intéressant
✓ Si le tweet est drôle
✓ Si le tweet concerne une information importante
✓ Si le tweet correspond parfaitement à ce que je voulais dire / communiquer à mes abonnés

Mais pas :

✗ si j’ai déjà tweeté plus ou moins la même chose
✗ si j’ai déjà retweeté plus ou moins la même chose
✗ si le tweet n’a aucun intérêt
✗ [vous pouvez imaginer la suite vous même]

D’accord ? Ca me semble logique personnellement… Apparemment ça ne l’est pas pour tout le monde. J’ai pas besoin d’exemple, trouvez les vous-même. Et petit bonus :

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Déjà, notez sa biographie. Vous savez ce que c’est ? Non ? Bah c’est ce qui se passe quand on veut centrer un texte avec des espaces et qu’on est un peu con.

Ensuite, notez les 54 200 abonnés. Et les 54 300 abonnements. Vous savez ce que c’est ? Bah… c’est une technique simple. Vous suivez des gens qui ont les mêmes intérêts que vous (dans ce cas, les beliebers), et tout simplement ils vont recevoir une notification. Ils vont aller voir votre profil, se rendre compte que vous aimez la même chose qu’eux, et ensuite s’abonner avec un peu de chance. Ça marche bien avec les esprits faibles (belieber, esprit faible, ça se recoupe). Quand on veut pas trop voir qu’on fait ça, on se désabonne ensuite (Twitter ne donne pas de notification de désabonnement). Mais apparemment elle elle doit utiliser TwitDeck et filtrer les tweets à que les gens qui l’intéressent. Elle a les abonnés en les suivant. Mais elle lit jamais leurs tweets. Bravo, tu es une génie.

Les “échanges” entre ces gens sont du même acabit. C’est de plus ou moins une sorte de grande partie de branlette d’amour propre mutuelle, ou chacun dit à l’autre que leur communauté est la meilleure, que leur idole est le meilleur, qu’ils vont gagner des prix de musique. Il n’y a pas de débat, pas d’information, ce n’est que de la démagogie faite pour recevoir ensuite des compliments des personnes à qui vous avez fait des compliments. Ça sert à rien de remplir des bases de données de ça.

Et petit ajout, y’a aussi des gens dont, apparemment, le but dans la vie est d’être suivi par des célébrités. Pourquoi ? Bonne question… Je crois pas que ça leur apporte quoi que ce soit, hein, étant donné que parfois les célébrités en question parlent même pas la même langue et… de toute façon dans tous les cas soient ils filtrent leur fil d’actualité soit ils ignorent tout simplement les tweets de ces personnes. Du coup, quel est l’intérêt ? Il n’y en a pas, c’est la même chose qu’avant, ils sont contents de pouvoir dire “wesh moi je suis suivi par Nash Grier je pez sur Twitter tuwa ?”. Tout est dit sur cette capture.

followpls

Et, non, je crois que tu as plus besoin d’oxygène que de tout le reste. Enfin, tu aurais aussi besoin de réfléchir un peu avant d’agir mais ça je laisse tomber étant donné à quel point c’est quelque chose qui doit pas pouvoir être possible.

Edition (après avoir retrouvé des captures d’écran) : y’a aussi des gens qui, je crois, sont juste profondément cons. Très profondément. Lisez, ça vaut le coup.

harrys

harrys2

3. Pour finir, il y a un spécimen rare

Je dirais même un spécimen intéressant. Je ne peux pas écrire cet article sans en parler. Parce que ça serait comme parler de Paris sans parler du Louvre ou de la Tour Eiffel. Ce genre de gens est à l’inutilité ce que les dents sont à la fourchette ou au couteau à pain. A vrai dire, je n’ai aucune explication psychologique ou quoi que ce soit. Ce genre de gens continuera de m’étonner encore et encore tant que je n’aurai jamais trouvé leur raison de vivre, de tweeter autant de conneries. Attention, je vous rebalance un zouli diagramme.

Aerylia

Voyez-vous, plus basique c’est difficile. Et comme j’ai aucune explication à ça, comme je suis dans l’incompréhension, je vous laisse sur ses tweets.

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Aerylia Dents

 En fait, je me demande pourquoi j’occupe l’espace de mon hébergeur, vu qu’aucun, absolument aucun de ses tweets n’est utile. Du coup bah vous en aurez autant que vous voulez ici : @Aerylia.

4. Non, en fait, ce n’est pas vraiment fini.

Il y a un quatrième type de gens que je trouve plutôt bizarre.

Remarque : l’exemple que je prends ici est le seul que j’ai, mais je ne doute pas un instant qu’il n’est pas un cas unique, ou alors je m’inquiète beaucoup pour lui. Faisons une rapide présentation du personnage : dix-sept ans, presque photographe, presque designer, presque expert en UX, mais aucun des trois véritablement, et le symptôme de “je suis déjà super connu”. Le quoi ? Vous ne connaissez pas ? Bah les symptômes sont :

  1. L’écriture en anglais, alors qu’on a dix abonnés, tous français
  2. L’argumentation sur des sujets que on croit s’y connaître
  3. L’emballement quant à son nouvel abonné du mois

Je n’ai même pas besoin de faire de commentaires tellement c’est risible. Je n’ai besoin de rien, si ce n’est de montrer les images.

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Quel est le problème ? Bah… Je vais pas reparler du tweetage en anglais, mais je connais personnellement @mysterystem et il est bien français (même si des fois à sa façon de s’exprimer on se demande…), pourquoi lui répondre en anglais ? Après vous avez aussi un tweet en français sauvage qui débarque de nulle part. Et on devrait dire “is that a joke”, c’est plus correct.

C’est un petit peu comme la masse qui se prend pour l’élite. Il ne manque que la partie intéressante, les abonnés, et le fait d’avoir déjà fait quelque chose d’outstanding dans la vie. Tu es sur la bonne voie, continue ! Enfin, je crois.

Petite note : je n’ai pas parlé de tous les kikoos de Twitter ici. Parce que je trouve que parler des gens capables de tweeter “si je te croise dans la rue, Victor Hugo, je t’encule olol”, relativement peu constructif.

Petite note numéro deux : si jamais vous vous êtes reconnu dans l’article, voire que j’ai cité votre nom et que – logiquement – ça ne vous plaît pas… Je pars du principe que quand on dit quelque chose, quand on publie quelque chose, on assume ses propos et ses écrits. Ce n’est pas de la diffamation puisque je diffuse vos tweets exclusivement, et ça rentre dans la liberté d’expression dans la mesure où je n’insulte personne et où je me contente de donner mon avis. Mais si jamais ça vous embête quand même, la page de contact est là pour ça.


Pourquoi vous devriez déjà être en train de regarder Breaking Bad.

Fri, 26 Sep 2014 17:29:00 +0000 - (source)

J’ai un peu de retard en ce qui concerne l’écriture de cet article. A vrai dire, il est prévu que je l’écrive depuis environ cinq mois, mais je n’ai jamais trouvé quoi dire dedans. Je ne suis toujours pas plus avancé mais j’ose espérer que ça viendra tout seul. Si vous voulez, je me sens obligé d’écrire ça parce que je sens que certains d’entre vous pourraient rater le chef d’oeuvre qu’est cette série. La réalisation, le scénario, les acteurs, tout.

Y’a des spoilers mais je préviens quand y’en a.

Donc, nous y voilà. Et là vous avez sans doute une question, si vous n’avez jamais entendu parler de cette série : qu’est ce que c’est quoi que Breaking Bad ? Bah Breaking Bad c’est :

Passez le tout au shaker et vous aurez une super idée de série. Sérieusement. Donc, maintenant, un résumé rapide.

Walter White est un homme. Et c’est même un professeur de chimie. Il est loin d’être apprécié par ses élèves, est loin d’être respecté et il regrette une ancienne vie, où il était le co-fondateur d’une florissante boîte de chimie du nom de Grey Matter Technologies, mais nous y reviendrons plus tard. Et comme il est prof, il a bien entendu des problèmes d’argent, il a donc du mal à faire vivre sa famille (qui comporte en plus un déficient mental, c’est la joie), et travaille dans un car-wash après ses cours. Et un jour, (le jour de son anniversaire, d’ailleurs), il va chez son médecin et apprend qu’il est atteint d’un cancer des poumons. Qui plus est incurable. Autant vous dire que quand il rentre, il ne peut pas pleinement profiter de la fête surprise organisée par ses amis et sa femme Skyler. Et alors que tout semble fini, son beau-frère (de la brigade des stupéfiants) raconte comment se passe une saisie chez un cook (quelqu’un qui fabrique de la méthamphétamine chez lui plus ou moins artisanalement). Et là Walter lui demande si, un de ces jours, il pourrait avoir l’honneur de participer à une saisie. Et c’est là que tout commence.
Quelques jours plus tard, il est pris dans une voiture de police (sans gillet par balles par contre, étrange) et son beau-frère (alias Hank) va faire la saisie. Il arrête un mec, alors que normalement il y en a deux. Le deuxième n’est pas loin, non, il tombe de la fenêtre du voisin alors que Walter est resté à attendre gentiment dans la voiture. Donc il lui court après jusqu’à chez lui (pour un mec avec un cancer des poumons, pas mal), où il le menace de le dénoncer sauf s’il lui explique ce qu’ils faisaient exactement. Parce que la coïncidence fait que le fuyard est en fait un ancien élève de White, dont il se souvient pour avoir été particulièrement mauvais. Il ne comprend pas. Mais il finit par accepter (il a pas vraiment le choix non plus).

Fast forward.

Un van au milieu du désert. Deux gens dedans : un prof de chimie, et l’un de ses pires élèves. En vrai, c’est plus compliqué que ça. Mais toujours est-il que Walter a “emprunté” un peu de matériel au lycée, et qu’il est prêt à tout apprendre. Bien entendu les deux se battent un peu, entre l’habitué de la meth, et l’habitué de la chimie. Entre le drogué et le clean. Entre le malade et le sain. Mais la meth se fait. Bien entendu, Jessie (l’élève) s’évanouit, ils ont des problèmes, ils ont beaucoup de problèmes, la police arrive, mais tout finit bien.

Ce qui est bien avec Breaking Bad, c’est que les personnages sont profonds. Qu’ils soient principaux ou secondaires : Walter bien sûr, mais aussi Jessie, Skyler, Gustavo Fring, Mike, les dealers. Tous.
Ce qui est bien, aussi, c’est que c’est super bien réalisé. Les plans ont l’air d’avoir été les fruits d’heures de réflexion.
Ce qui est bien aussi, c’est que le scénario est sans aucun trou. Ou presque.

Et je ne peux pas aller plus loin sans spoiler. Donc allons-y.

Breaking Bad, c’est l’histoire d’un gentil qui voulait rester gentil, mais qui avait besoin d’argent. Et l’argent ne s’obtient pas tout seul (surtout en de grosses quantités). Breaking Bad, c’est l’histoire de deux personnes totalement opposées qui vont devenir comme des frères. Breaking Bad, c’est un étau qui se resserre autour du personnage principal des premiers épisodes à la chute finale. Breaking Bad, c’est l’évolution de ce gentil prof naïf, Walter White, qui au fil du temps et des marques laissées par le marché de la drogue se transforme en Heisenberg, que ce soit physiquement ou moralement, Dieu de la drogue et de la chimie destructeur, qui n’hésitera pas à éliminer qui que ce soit qui se mettra sur le passage de son affaire. Breaking Bad, c’est l’oubli de toutes les valeurs humaines que le protagoniste prônait au début, délaissées au profit du pur argent des personnes qu’il empoisonne. Breaking Bad, c’est une montée dramatique rythmée par les meurtres, les retournements de situations, les obstacles divers et variés. C’est le déchirement de la famille modèle que représentait les White. C’est la haine grandissante d’une Skyler qui ne comprend plus rien aux activités de son mari.

En fait, Breaking Bad est tellement bien scénarisé et réalisé, que quand on voir pour la dernière fois Walter dans le labo de ses nouveaux pires ennemis, que lorsqu’il a mis hors d’état de nuire des dizaines de personnes qui auraient pu lui faire du mal, qu’on réalise qu’au fond, la seule personne qui a pu lui nuire, c’est lui-même ; lorsqu’on voit Jessie faire vrombir la voiture volée sur l’autoroute, on se dit qu’on n’a pas vu une série. Breaking Bad n’est pas une série comme Doctor House, Dr. Who, Dexter ou Grey’s Anatomy. Breaking Bad, tant il est excellent, pourrait être comparé à un film. Un film de presque soixante-cinq heures, séparé en plein de petites parties.

Breaking Bad est un chef d’oeuvre.

Breaking Bad se doit d’être vu.

Breaking Bad ne peut être oublié.

Et, oui, Walter White meurt à la fin. De son cancer. Et je crois qu’on pouvait pas mieux conclure la série.

PS : cet article est extrêmement court, j’en suis désolé, je suis déçu. Mais j’ai pas su quoi rajouter sans spoiler. Mais si vous n’avez pas encore compris le message, allez voir cette série maintenant.

Et je vous laisse sur le plus grand moment de la série selon moi (ou au moins, celui qui spoile pas) :


Lucy, un film un peu con. Non, en fait, pas qu’un peu.

Sun, 07 Sep 2014 15:57:41 +0000 - (source)

Difficile de rater la sortie de Lucy dans les salles ces derniers temps, n’est-ce-pas ? Effectivement, on nous a, pendant tout l’été, assommé de publicités et d’affiches du nouveau chef d’oeuvre de Luc Besson, film franco-américain (cocorico), qui a au moins ça de bien (comprenez Luc Besson, pas qu’il n’aime pas la France, mais un film seulement français aux Etats Unis ne fait pas cinq minutes). Bref, devant l’euphorie et l’engouement généraux qui se sont produits, je sentais déjà le film qui fleurait bon le “oui c’est philosophiques dans le fond… non ? Mais si, si on vous le dit enfin ! Passez moi vos cinq euros en plus qu’on rembourse les effets spéciaux”. Mais heureusement, dans le but d’être le plus objectif possible, j’ai décidé de chasser de mon esprit ces idées réalistes subjectives du film, afin de le regarder et de pouvoir en profiter comme il se doit. Après tout, j’avais été agréablement surpris par Hunger Games, voyez-vous (sans dire que j’ai adoré, hein, faut pas déconner non plus), alors pourquoi un film non fait pour les ados de seize ans ne serait-il pas, lui aussi, une incroyable bonne surprise ? Bah la réponse est simple : parce qu’il n’a pas été fait pour des ados de seize ans.

Bref, arrêtons-là nos histoires pour nous attaquer à cet étron ce chef d’oeuvre du septième art que nous présente Luc Besson avec Scarlett Johansson en guest star. Attention, c’est plein de spoilers, faites gaffe.

Allons-y !, comme dirait David Tennant, voyons ça. Pour tout vous dire, ce qui m’a le plus donné envie de voir ce film, c’était ses critiques positives. Si vous voulez, j’aime rire des critiques élogieuses des “professionnels” pour le dernier Transformers, par exemple, dont je me demande toujours si c’est une blague ou un pot de vin. Ou un coup de vodka de trop, allez savoir. Là, quand j’ai vu Twitter s’affoler, Durendal pleurer (enfin, lui je l’ai découvert y’a environ une heure, d’ailleurs c’est voir à quel point ce “cinéphile” était bouleversé qui m’a donné envie d’écrire cet article là, maintenant), et la presse dire “ouais c’est pas un film juste pour l’action. Non, il y a une véritable portée philosophique derrière lui. C’est magnifique. et bla bla bla.” que je me suis dit qu’il était grand temps de réparer mon erreur : ne pas avoir Lucy. Bref, je prends le premier lien trouvé sur Zone Téléchargement et let’s goNon, pas de cinéma, y’avait plus de place (film philosophique … bla bla bla … magnifique … bla bla bla … Scarlet Johansson … bla bla bla).

Lucy C'est du génie

Voyez-vous, dès que j’ai vu ces deux tweets, j’ai eu la profond envie de répondre “t’inquiète, toi tu seras dans mon prochain article”.

Et cette fois, sur cette belle critique objective et courageuse, allons-y. Vraiment.

Le film commence avec un magnifique dialogue entre Lucy et son petit ami de la semaine (si. SI.), qui lui demande gentiment d’aller apporter une mallette contenant quelque chose que il sait pas ce que c’est à un gang dont le patron est très méchant en haut d’un hôtel de luxe de Taïpeï. Mmh. Déjà ça me semble pas une excellente idée pour un gang de s’installer dans le dernier étage d’un grand hôtel de Taïpeï, mais bon, j’y connais rien. Et c’est après dix minutes de ce débat basé sur “je veux pas y aller / mais si tu vas voir c’est cool” que le petit ami décide purement et simplement de menotter Lucy à la mallette, prétextant comme raison de ne pas la détacher que seul le patron de là haut a la clé. C’est con. Bref, elle y va (parce que, non, elle se dit pas que c’est suspect, qu’elle l’a mal choisi celui-là, et qu’elle trouvera bien une scie à métaux chez le Bricorama du coin), entre aussi discrètement possible dans l’hôtel (aussi discrètement qu’il est possible de le faire avec une mallette remplie d’un élément inconnu attaché au poignet) et demande monsieur Chang, ou Jang, aucune idée, à la réception. Ce dernier lui demande sans arrêt qui elle est, ne voulant pas lui répondre (ou trouvant que “Lucy” suffira comme identifiant), il arrive avec quelques hommes en colère dans le hall (oui, pas en colère à cause de Lucy, non, parce qu’on leur a dit d’arrêter leur partie de belote pour aller descendre un mec en bas). Parce que, oui, j’y viens, la première chose que les hommes font en arrivant là bas, c’est assassiner froidement le pauvre petit ami qui n’avait rien fait de mal à travers la vitre de l’hôtel sous les regards de quelques dizaines de personnes. Pas mal, pas mal. A partir de ce moment, on peut déjà deviner que monsieur Jang est un véritable génie du mal qui pense qu’éliminer les gens sous les regards des caméras c’est mieux que de le faire discrètement dans la chambre. Mais on n’est pas – vraiment – à ça près. Il emmène – tout aussi discrètement – Lucy dans sa chambre et lui explique (après une scène de “ouvre la boîte pour vérifier que c’est pas une bombe absolument palpitante et imprévisible”) qu’il a du travail pour elle. Alors qu’elle lui répond non, il préfère l’assommer pour lui expliquer que, lui, trouve que son offre est très alléchante. Et blanc. Ou noir. En tout cas, et plus rien du tout.

On retrouve Lucy quelques temps après sur un lit, dans un hôtel, en sous-vêtements (parce qu’il faut bien que Scarlett serve à quelque chose, ne nous voilons pas la face), mais surtout avec un gros bandage tout rouge sur le ventre. Comme les hommes de Jang sont super synchro et tout, ils ouvrent la porte pile quand elle se lève, et l’amènent dans la pièce principale où Jang lui explique son plan maléfique. Enfin, non, pas Jang en fait. L’associé anglophone de Jang. Qu’il n’a pas pensé à appeler avant pour faire l’interprète avant (c’est vrai que pour parler de choses aussi illégales qu’un trafic de drogue dangereuse, il est plus sûr d’appeler la réception pour la traduction. Oui. Vraiment). Décidément, il m’étonne de plus en plus. Je reprends : l’associé explique donc que ces quatre personnes ici présentes, en comptant Lucy, vont être chargées de jouer les mules pour le groupe mafieux, afin d’exporter la drogue dans quelques pays occidentaux (mais pas plus d’un sachet par pays hein). Et c’est un travail très bien payé : s’ils réussissent, il restent en vie, ainsi que leur famille. Autrement, l’histoire ne le dit pas. On leur donne donc leurs faux passeports et leurs billets d’avion pour les quelques états européens destinataires. Et zou.

Et là… surprise. Je suis peut-être totalement con. Mais c’est une des scènes les plus importantes du film, et c’est aussi l’une des plus incohérentes. On retrouve Lucy assise sur une chaise, dans un endroit que… on sait pas vraiment où c’est. Au cas où vous l’auriez oublié, celle-ci était censée prendre l’avion pour la France et être vidée de son colis arrivée là-bas par des copains de Jang. Mais elle n’est pas en France, et pas à l’aéroport, alors que justement on les y a amené en taxi. Là, deux hommes à l’air très sympathique lui expliquent qu’ils sont très intéressés par elle, et quand notre héroïne leur explique qu’elle a déjà un amoureux – même s’il est mort – et que donc elle n’a rien à faire de leurs avances, ils décident de la tabasser à coups de pieds. Soit. Alors expliquez-moi. Au langage, ça ressemble à du chinois. Logiquement, ils savent qui elle est, autrement comment l’auraient-ils récupérée ? Mais outre le fait qu’elle n’a rien à faire ici, ils ne se disent pas que donner des grands coups de pieds au colis qu’elle transporte n’est pas forcément une bonne idée ? Ils doivent n’utiliser que dix pour cents des dix pour cent de cerveau qu’ils ont… J’imagine. Et là, surprise. Alors que les deux messieurs s’éloignent, fâchés et boudeurs de la belle, le contenu du sachet qu’elle a dans le ventre se déverse dans celui-ci, déclenchant une bonne raison de mettre des effets spéciaux moches. Mais si, vous savez, le genre de choses qu’on pourrait voir dans une pub pour un médicament, genre tout l’intérieur de son corps et rouge, et on voit des particules le rendre bleu. Et ça dure. Encore. Et encore. Et après… enfin pendant… elle s’envole. ELLE S’ENVOLE. ELLE S’ENVOLE PUTAIN ?

Parenthèse.

En fait, on ne suit pas que Lucy, on suit également Nelson Mandela Gordon Morgan Freeman qui est, dans ce film, pas un président sud africain, mais un chercheur sur le cerveau humain et ses capacités. Comme j’ai la flemme de faire alterner les deux (et que mes souvenirs se troublent), je vais vous le faire simplement. Selon lui – enfin selon le scénariste – lorsqu’on utilise plus de dix pour cents de son cerveau, on ne devient pas que plus intelligent. Non, on développe des capacités surhumaines. Comme voler. Comme contrôler les autres. Comme contrôler les objets. Comme pouvoir créer de la matière, mais ça on y reviendra plus tard. Je veux bien que le film soit une fiction – et je dirais encore heureux que Luc Besson n’essaie pas de nous le faire passer pour un docu-fiction… – et que tout le monde sache maintenant que l’histoire des dix pour cents est fausse, mais il y a des limites. Et tout aussi l’humain puisse être, je doute qu’il puisse rivaliser, niveau force, avec les forces fondamentales. Dont fait partie indirectement la gravitation terrestre. Donc, non, Lucy, tu ne peux pas t’envoler.

Parenthèse fermante.

Bref, une fois que son tour de voltige et d’effets spéciaux kitsch est fini, elle retourne à ce qu’elle doit faire. Partir. Alors elle attend l’un des hommes qui avait justement envie de venir voir comment elle allait, et alors qu’il approche, elle utilise sa super force physique et mentale pour attirer une table à elle avec une gaine, ou un câble qui n’a rien à faire là, et écraser l’homme. Elle se détache immédiatement et prend le pistolet du monsieur. Elle tue tout le monde froidement, et prend un petit déjeuner (parce qu’on déconne pas avec ça). Attendez, je vous ai dit qu’elle s’est pris une balle dans l’épaule et qu’elle l’a retirée comme ça, avec ses doigts ? Non ? Bah maintenant, si. Une fois cela fait, elle sort, tue froidement encore une fois un chauffeur de taxi lui expliquant en anglais qu’il ne parle pas anglais, et prend le taxi de celui d’à côté qui s’est subitement découvert un don inné pour la langue de Shakespeare. La destination est l’hôpital. Why not. Là, tout le monde se dit qu’elle va aller leur demander gentiment de faire un truc pour le trou qu’elle a dans le corps. Bah non. Elle traverse la moitié de l’hôpital avec son pistolet, tue un malade en train d’être opéré sous prétexte que “de toute façon il était condamné”. Oui, elle lit dans les gens à distance. Donc… ok. Elle demande gentiment à un docteur à peine terrifié de lui enlever son sachet de drogue, ce qu’il fait, pendant qu’elle appelle sa maman. Passons ce dialogue qui la ferait plus passer pour une droguée que pour une génie (qui a dit “l’un n’empêche pas l’autre ? parce que dans ce cas, si.”), et concentrons nous sur le fait qu’ils font ça sans anesthésie. Ca doit être la capacité du cerveau à se contrôler. Et le trou dans l’épaule ? Mais non, ça va repousser enfin. D’accord. Elle sort de l’hôpital comme elle y était entré, et se dirige vers le QG de son nouveau pire ennemi.

Arrivé là bas, elle tue tout le monde (sans recharger, hein, pas une seule fois depuis son évasion, alors qu’elle a déjà pas mal de morts à son actif. Jamais), même à travers les murs (qui a dit “wallhack” ?), et arrive devant monsieur Jang, en train de se faire tatouer, ou masser par une jeune femme, le tout les yeux fermés. Ca tombe bien, se dit-elle, en demandant à la tatoueuse d’aller se cacher ou de fuir, ou les deux, pendant qu’elle la laisse s’occuper du cas du client. Elle sort donc silencieusement deux magnifiques couteaux de combat qu’elle a dû acheter à la droguerie en passant pour venir. Soit. Et elle les plantes dans la main du méchant. En lui demandant où vont les autres mules. Bien entendu, elle ne lui demande pas, non, elle lit dans ses pensées en faisant la connexion avec ses doigts, et voit non pas dans les pensées du chinois, mais bien dans les pensées des coéquipiers – sans doute morts à l’heure qu’il est – de celui-ci. De mieux en mieux. Et elle repart sans enlever les couteaux des mains, et surtout, le meilleur : sans tuer Jang. C’est vrai qu’arrêter là le massacre – du film, je veux dire – serait un peu comme ne mettre deux chansons sur un CD de Justin Bieber. C’est un bon début, mais pas assez.

Ensuite, elle rentre chez elle. Là, elle voit sa colocataire qui est en train de prendre une douche et ne se pose pas de question quand à la blouse d’hôpital et la tache rouge sur le tee-shirt. Ce serait trop simple. D’un coup d’oeil, Lucy remarque que son amie risque de mourir – et vite – si elle continue à vivre comme ça et lui propose de changer de façon de vivre, de boire moins, et toutes ces choses plus rigolotes que de vivre, j’imagine. Elle tape donc une ordonnance en chinois (oui, langue qu’elle vient d’apprendre entre l’hôpital et la maison), et prend le téléphone.

Et là, c’est le drame.

Je sais, on va me dire que c’est de la fiction, mais désolé, je ne peux pas. Elle appeler Gordon, non, merde, Morgan Freeman (aussi appelé professeur Norman, mais ce serait trop de noms différents pour le même personnage, ça vous embrouillerait), pour lui expliquer son cas. Il lui répond que toute son histoire de capacité du cerveau, de drogue et tout est bien intéressante mais que bon, il n’a pas que ça à faire, et puis… il ne la croit pas vraiment. Et là c’est vraiment le drame. Lucy apparaît sur la télé. Sur l’ordinateur. Et sans doute sur autre chose. Vous savez, ça peut paraître incroyable, mais j’ai eu honte en voyant cette scène. Petite question : comment ? COMMENT ? Ah, le cerveau. Oui. Mais comment le cerveau peut-il générer un flux d’image numérique d’un point de vue qui n’est même pas le sien, l’encoder et l’envoyer pile aux bons endroits et, en plus, d’allumer et d’éteindre les appareils qui sont sans doute à des milliers de kilomètres ? Si vous avez répondu “bah c’est pas possible.”, vous avez gagné. Félicitations. Si vous avez répondu “mais personne s’en rend compte, de ça”, comme Luc Besson, félicitations, vous êtes con. Même le plus attardé des STMG trisomique et autiste pourrait vous dire que ce n’est pas possible. Ce n’est pas possible avec un circuit électrique, et donc encore moins avec un cerveau, aussi évolué soit-il. Mais du coup, Freeman la croit. Personnellement, j’aurais plutôt crié à la caméra cachée, mais lui il est assez con pour y croire (qui a dit “c’est parce qu’il est noir” ? Parce que c’est raciste. Et pas drôle.) et du coup la croit. Par contre il ne la croit pas quand elle lui dit qu’elle a lu l’intégralité de ses recherches (trois mille et des poussières). De un, généralement, si on a le temps de les écrire dans une vie, on a le temps de les lire. Et de deux, trois mille pages, c’est plus ou moins dix livres moyens. C’est loin d’être énorme. Mais finalement, avant de la quitter, le professeur lui recommande de faire “comme ce que chaque cellule qui n’a pas décidé d’être immortelle fait” : transmettre l’information. Et donc, Lucy décide de retrouver les autres mules pour récupérer leur drogue, la consommer, arriver à cent pour cents d’utilisation de son cerveau, et sauvegarder tout ça dans… dans une clé USB (mais on y reviendra plus tard).

Du coup, elle se rend à l’aéroport et appelle la police française. Pourquoi française étant donné que c’était elle seule qui était supposée aller en France ? Bonne question. Toujours est-il qu’elle appelle le capitaine Del Rio en France, et qu’elle lui dit qu’elle a besoin qu’il arrête des gens qui rentrent dans les quatre coins de l’Europe pour qu’elle puisse récupérer la drogue qu’ils transportent. Mmh.

  1. C’est pas du tout suspect, hein. Et pas du tout illégal non plus. Vraiment, demander à un flic d’arrêter des gens pour pouvoir récupérer leur drogue et surtout pour des expériences personnelles n’est pas forcément une idée brillante. Hein, ou alors c’est trop intelligent pour moi.
  2. Pour le convaincre de le faire, elle lui dit de prendre des notes sur le petit bout de papier derrière lui avec le stylo rouge posé sur son bureau. COMMENT ? COMMENT PEUT-ELLE SAVOIR CA ? Par télépathie ? Non, parce que je sais pas mais non, ce n’est pas possible. Déjà la télé c’était moyen, mais là carrément matérialiser une caméra à l’autre bout du monde et y accéder c’est carrément con.
  3. Elle lui envoie ensuite par e-mail les photos des passeports des gens à arrêter. Parce que, oui, elle avait les photos sous la main et que, oui, son cerveau a la 4G.

Del Rio Lucy

Voyez ici le capitaine Del Rio, qui a une belle tête de vainqueur.

Lucy continue donc sa folle aventure vers la France et prend l’avion. J’aurais pu fermer les yeux sur ce détail mais… non. Ca m’a choqué à un tel point que… non. A ce moment précis du film, on a le droit à une Lucy survoltée, qui pianote sur deux ordinateurs en même temps. Où qu’elle les a achetés ? Quand ? D’où elle a trouvé tout ce qu’elle traite comme information avant de décoller ? Personne ne dispose de ces précieuses réponses, mais toujours est-il qu’on a le droit à une boucle d’une animation de ses doigts qui tapent à vitesse régulière le clavier et le touchpad de deux ordinateurs portables en même temps (eh oui les gens des effets spéciaux, je vous ai vus, essayez pas de faire votre travail à moitié), et… Non. Non, parce qu’aucun ordinateur sur Terre n’a la capacité d’aller aussi vite qu’ils vont là. Parce que les écrans n’ont pas un temps de réaction aussi court. Parce que les claviers non plus. Parce que ce n’est pas non plus possible de lire deux choses (et encore moins d’écrire deux choses) en même temps, ce qu’elle fait allègrement (ceux qui diront “hémisphères droit et gauche”, je les tape. Vraiment). Mais bref, alors que son avion va atterrir (et qu’elle refuse d’arrêter son travail malgré les demandes insistantes du personnel de bord), surprise : elle se… dématérialise. Elle court donc aux toilettes sous les cris désespérés du personnel d’aviation et y reste pendant l’atterrissage. Perso, moi, je l’aurais laissée dans les toilettes tranquillement au lieu de lui crier dessus. Mais c’est eux qui voient. Elle prend donc un peu de drogue-bleue-magique et rebelote ! voici les effets spéciaux de l’intérieur de son corps qui reviennent. Sérieusement ? Mais malheureusement, elle s’évanouit dans les toilettes et se réveille finalement attachée à un lit à l’aéroport où l’attend – surprise – le capitaine Del Rio. Bon, à ce détail près que, à ma connaissance, il n’est pas possible d’ouvrir les toilettes d’un avion de l’extérieur. Mais si on commence à chipoter, hein… Pendant qu’elle dort (encore), on apprend qu’elle a été sédatifiée et qu’elle ne se réveillera pas avant des jours. En même temps, les autres mules se font arrêter partout en Europe et sont rapatriées en France par avion. Bah oui, voyager avec un ventre mal recousu et un sachet de truc bleu super dangereux dedans c’est tout de même rigolo, alors pourquoi pas quelques heures d’avion de plus ? Sans doute les chirurgiens étrangers ne sont-ils pas aussi compétents. Enfin, vu ce qui arrive ensuite, ils auraient mieux fait de rester là-bas. Mais qu’importe, encore une fois. Maintenant, un petit jeu surprise : que se passe-t-il ensuite ?

  1. On suit un autre personnage pendant quelques jours, le temps que Lucy reprenne conscience (mais pourquoi l’avoir droguée ? Franchement, pourquoi ?)
  2. Elle se réveille grâce à son super cerveau capable d’éliminer le sédatif.

Si vous avez répondu “un”, alors vous êtes un peu trop intelligent pour ce film (quelle ironie !), sinon, félicitations, vous êtes compatible, et je m’inquiète beaucoup pour vous. Du coup, puisqu’elle est toute réveillée – et sans doute très dangereuse, hein – toute la police lui tombe dessus, avec le brave capitaine au milieu. Et là, d’un coup de “doigt de Jedi”, elle fait tomber tout le monde par terre. Expliquez-moi d’où son cerveau peut contrôler les corps des autres ? Bref, elle demande innocemment au capitaine d’être bien galant et de lui donner toute la drogue des mules. Ça ressemble à :

– Je peux avoir la drogue pour mes expériences ?
– Non.
– SITEUPLE :c :c :c
– Ouké. On va la chercher à l’hôpital ?

‘Voyez, comme quoi, pas difficile d’obtenir ce qu’on veut (ou alors peut-être que le fait que ce soit Scarlett Johansson influence un peu les choses, allez savoir). Direction donc la voiture, et là, le cerveau de Lucy a fini d’installer la mise à jour, et elle peut maintenant… lire dans les ondes électromagnétiques. Non mais à ce niveau là, que ne fait-elle pas ? (qui a dit “le ménage” ? Parce que c’est sexiste. Et pas drôle). Et là, grâce à la force du destin (ou par l’action du Saint Esprit), elle déniche dans ce flot d’informations pile ce qu’elle voulait : une conversation de Jang qui est en Corée et qui veut se venger puisque Lucy a eu la mauvaise idée de détourner les mules.

Lucy qui lit les conversations téléphoniques

Voilà Lucy qui lit dans des traits bleus censés représenter les appels téléphoniques. Mmmh, je trouve ça bizarre personnellement.

Elle prend donc le volant (elle qui n’a pas le permis, sûrement son cerveau a-t-il trouvé un exemplaire du code de la route dans l’avion) et part en vitesse. Sauf qu’en plus d’attirer l’attention des chinois coréens, elle attire même les policiers. Et au lieu de leur dire que “vous inquiétez pas, mon cerveau a eu le permis cette nuit alors que j’étais dans l’avion”, elle décide qu’il est plus intelligent de se lancer dans une double course-poursuite et utilise donc les bornes routières pour mettre toutes les Peugeot hors service (c’est vrai que des renforts, contre une armée de chinois coréens, ce serait inutile). Qui a dit “attends, ça me rappelle un peu Watch_Dogs” ? Parce que moi aussi en fait. Mais à mon avis, Luc s’imagine que les gamers ne sont que des cons dans leur chambre qui ne sont pas assez intelligents (encore…) pour aller voir ses films…

Au même moment, les chinois coréens, qui sont tout de même très rapides, arrivent à l’hôpital armés d’une grande soif de vengeance (et de pistolets mitrailleurs, aussi). Ils tuent donc tout le monde (même les policiers allés chercher des kebabs), et récupèrent la drogue dans les mules. Petite parenthèse : je me demande pourquoi ils ne voulaient pas les tuer à l’origine, après avoir récupéré la drogue, puisque c’est si simple ? Je ne pense pas que ce soit par gentillesse, mais alors pourquoi ? Nos deux joyeux lurons arrivent, pendant que les hommes de main de Jang charcutent opèrent leurs mules. Leur chef leur demande donc de tuer tout le monde (enfin, tout le monde, c’est un bien grand mot, puisque, je vous le rappelle, Lucy a tué tous les hommes de la police qui étaient sur le coup, sauf Del Rio). Et là, elle pourrait faire comme avec les hommes de Del Rio, hein. Mais non. Ce serait trop court. Déjà que le film est pas long, ce serait bête de le rapetisser encore plus. Alors elle fait un mur invisible (comme pour les mimes, mais apparemment vrai dans notre cas) dans lequel rentre violemment le chef des méchants-pas-beaux. Voilà, trop simple de le faire tomber par terre. Et les hommes armées ? Elle les fait s’envoler. Bah oui, et pourquoi pas ?

Pourquoi pas ?

Ceci est destiné au scénariste du film. D’où tu trouves qu’on peut faire apparaître un mur transparent comme ça, grâce à ton cerveau ? Sûrement un truc avec les molécules d’air… Bah oui, c’est vrai, il fait -216°C dans cet hôpital (pour ceux qui n’auraient pas compris, c’est la température de fusion de l’air). Et puis d’où tu trouves qu’on peut faire s’envoler les gens ? D’où on peut inverser la gravité pour certaines personnes ? D’OU ON PEUT CONTRÔLER LA GRAVITE ? Ah oui, c’est vrai, on peut pas.

Du coup elle repart. Non, elle ne tue personne ? Mais à quoi bon, après tout ? Ce ne sont que des meurtriers qui n’ont qu’une envie : la tuer, elle ! Ah, l’intelligence supérieure, c’est trop compliqué pour moi. Mais alors qu’elle se dirige au centre de recherches (où est Norman, pas celui qui fait des vidéos, hein, le professeur), elle croise qui donc ? Jang, qui passait par là. Mais non, elle ne fait rien. Et lui non plus. Parce qu’elle ne le remarque pas. Vous y croyez ? Non, elle n’a pas pensé à lire dans ses pensées. Mais d’un autre côté elle n’a pas tout à fait tort puisque je vous rappelle qu’il était en Corée il y a encore dix minutes.

A ce niveau du film, je me dis que je préférerais encore devoir jouer toute ma vie à Counter-Strike avec des polonais, voire des russes, que de continuer. Mais ce serait con de pas vous décevoir jusqu’à la fin.

Finalement, après un peu de route, la joyeuse équipée arrive au “centre de recherches”. Certes, ça veut pas dire grand chose, mais Besson (ou du moins son scénariste) avait besoin d’un mot pas trop compliqué pour dire “endroit important et surtout hyper sensible avec des choses épiques qui peuvent arriver là-bas”. C’est chose faite. Notre Lucy parle donc pour la première fois en vrai au professeur Norman – qui a pour le coup rassemblé des copains chercheurs à lui. Par la suite, on se demandera vraiment à quoi ils servent. Mais pas pour le moment. Enfin, en fait, si, ils servent à quelque chose : ils sont un bon prétexte – enfin, au moins un d’entre eux – pour montrer encore une fois les incroyables pouvoirs de Lucy, qui arrive à remonter dans les souvenirs du bougre et voir que sa fille s’est fait écraser par un taxi. Par contre, pourquoi elle arrive à voir dans les yeux du taxi, et non pas dans ceux du chercheur (c’est pourtant ses souvenirs qu’elle utilise), l’histoire ne le dit pas. Trop intelligent pour moi, encore une fois.

Bref, Lucy explique son plan : réunir toute sa connaissance (qui est bien entendu la plus grande de l’histoire de l’humanité) dans un ordinateur. Vous comprenez maintenant pourquoi je vous parlais de clé USB. Mais comment arriver à ces cent pour cents ? Bah, c’est facile : ingérer toute la drogue. C’est vrai, elle a déjà sûrement étudié l’effet qu’aurait sur son corps une telle dose prise en une seule fois, suis-je bête. Et puis comment se fait-il que les chinois coréens aient préparé pile la bonne dose de drogue ? L’histoire ne le dit pas non plus. Pas grave, je suppose. Le hasard fait bien les choses, dira-t-on. Enfin, grâce à la merveilleuse intervention de Norman, on sait au moins quelque chose :

Lucy Tu Comprendras

Bah. Bien sûr. Attends… explique-moi comment tu sais tout ça ? Etant donné que tes recherches ont été jugées “rudimentaires” par la femme à qui tu parles, comment peux-tu imaginer avoir raison sur un sujet aussi compliqué et sur lequel on ne sait rien ? Tu abuses un peu là. Petite note : c’est une affiche du film, notez bien les mathématiques en fond qui n’ont absolument rien à voir, et qui semblent avoir été posées là juste pour le plaisir. Non, c’est pas un tableau. Oui, les écritures flottent dans les airs. 

Mais malheureusement, en même temps, de l’autre côté de la porte, la bataille commence à faire rage. Mais comme la pièce doit être super bien insonorisée, Lucy ne remarque rien. C’est con, vraiment, parce qu’elle aurait pu tous les mettre par terre en un clin d’oeil, empêchant une super scène d’action finale à un film déjà court. Du coup, boum, bang, plaf, plouf, aïe, “chef, ne m’abandonnez pas ! / crève je m’en fous on en a d’autre des comme toi”, d’un côté, mais de l’autre, derrière cette porte (qui est pourtant pile bien placée pour prendre les balles perdues), rien ni personne ne sourcille. Lucy peut donc commencer sa tâche. Inutile de dire que les scientifiques font toujours du néant avec Norman. Ils observent donc Lucy, qui s’assoit sur une chaise, et commence à créer de la matière à partir de rien.

De la matière à partir de rien

Décidément, ils ont voulu finir en beauté. Je veux bien que ce soit de la science-fiction, mais bordel, non. Non. On ne peut pas transformer des molécules d’air en un circuit intégré, aussi intelligent soit-on. Ce n’est physiquement pas possible. Bravo, non, sérieusement, c’est bien les gars. On voit donc Lucy avoir son corps qui s’étend sous la forme d’une grosse masse noire et un peu tentaculeuse dévaster toute la pièce. Bah oui. Pourquoi ? Ah, bah parce que défoncer les fenêtres, les bureaux, les serveurs – qui doivent d’ailleurs contenir des années de recherche -, bah c’est important. Et pourquoi ? Parce qu’elle a besoin d’énergie. Alors, c’est vraiment, vraiment con, mais en fait l’énergie vient de la prise électrique. Ca sert à rien de manger des ordinateurs – et encore moins des bureaux qui n’utilisent pas l’électricité – si ce n’est pour avoir des pertes énergétiques. Surtout quand on a des prises électriques accessibles… C’est ridicule. C’est profondément ridicule. Et les scientifiques sont là, à voir leurs recherches mourir sous les attaques des tentacules de l’héroïne. Ils doivent, eux aussi, être sous héroïne, je vois que ça. Personnellement j’aurais déjà pété un plomb.

Et Lucy voyage dans le temps. Si si. Au moment où elle est le plus intelligente, elle voyage dans le temps et l’espace, va voir des dinosaures, voit le temps défiler devant ses yeux à New York, bref, elle fait des trucs absolument passionnants. Elle en arrive même au bout de l’univers. C’est dire. Mais là, alors qu’elle a presque fini…

  1. Jang débarque à travers la porte pour lui coller une balle dans la tête.
  2. Rien ne se passe.
  3. Elle meurt avant de finir.

Et… la bonne réponse était la première. Plus prévisible, tu meurs. Mais quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il voit Lucy se dématérialiser sous ses yeux, et qu’il tire sur une chaise vide ! Et là, Del Rio débarque, et tire, lui, dans sa tête qui, elle, n’a pas disparu. Et une clé USB apparaît de l’ordinateur, qui disparaît à son tour. Del Rio ne comprend rien (vous vous rappelez de son métier ?), et reçoit mystérieusement un message de Lucy lui disant qu’elle est partout. Le film finit sur la phrase pseudo-philosophique suivante :

On nous a donné la vie ; maintenant, vous savez quoi en faire.

Et pourquoi le fait que tout ce que tu as fait nous aiderait-il à savoir quoi faire de la vie ? Alors que justement, le film explique que le but de la vie est d’évoluer le plus possible, sachant que chacune des vies n’est qu’un maillon de la chaîne de l’évolution, qui retransmet ce qu’elle a appris ?

Et en plus, avec tout ça, elle disparaît sans vraiment vérifier qu’elle n’a rien oublié! Si j’avais été là je lui aurais dit mais bon… Avec tout ça, chère Lucy, tu as oublié de répondre à la question que l’univers entier se pose : on dit chocolatine ou pain au chocolat ? C’est con doublier une question métaphysique de ce niveau, va tout falloir recommencer, ou, pire, y consacrer un Lucy II. Mais ne comptez pas sur moi pour vous le raconter.

Conclusion

Je… je sais pas si je dois appeler Lucy une catastrophe ou une perte de temps. Parce que non seulement il est plein d’incohérences, mais en plus Besson a réussi à battre le record de “je vous prends pour des cons” en une heure et quart. Et ça, c’est triste. Faire s’éviter les personnages alors qu’ils sont à dix mètres, c’est nul. Lucy qui ne veut tuer personne, c’est absolument pas crédible. Jang qui est con comme un pneu, ça l’est encore moins, dans ce milieu je pense pas qu’on puisse tenir une semaine avec ce genre de comportement.

Et le pire, c’est que Lucy me rappelle bizarrement un film. Enfin, dans l’idée (parce que dans la réalisation il était bien meilleur, huhu) : Limitless. Oui, alors c’était pas franco-américain, c’était seulement américain, c’était par Scarlett Johansson qui avait le premier rôle, Nelson Mandela n’était pas là non plus, mais au final le film était bien meilleur. C’était pas rempli de conneries sur la capacité humaine, ça essayait pas d’avoir une portée philosophiques, c’était juste un film sur un mec qui se droguait, et ça lui permettait d’être très intelligent. Mais pas plus que très intelligent : il ne pouvait contrôler ni la gravité, ni les esprits des autres, mais au final, on s’était pas ennuyé, et quelque part je suis sûr qu’on réfléchissait au moins un petit peu aux conséquences qu’aurait un homme à l’intelligence absolue sur Terre. Ce que devait faire Lucy, avec un plus gros budget, et une plus grosse pub. Et qui l’a malgré tout raté. Bravo Besson.


[Test] Insérer ici un titre avec “Kindle Surprise”

Wed, 13 Aug 2014 06:00:18 +0000 - (source)

Vous savez, des fois vous êtes en train de faire du rien et tout à coup vous vient une idée qui veut plus partir. Une idée que vous ne comprenez pas forcément mais qui est là et que vous suivez les yeux fermés sans faire attention. Dans mon cas, j’étais couché sur mon lit à Cravovie en train de jouer à Rayman sur mon téléphone quand tout à coup je me suis dit “Tiens, j’aimerais bien un Kindle.”

En fait, l’idée ne m’était pas venue comme ça alors que j’étais sur mon lit. J’y avais pensé quelques jours avant deja quand j’avais vu sur Twitter quelqu’un qui disait que, je cite”le Kindle reconditionné à trente euros c’est une bonne affaire”. Donc je suis allé voir, et d’un coup je me suis dit “Pourquoi pas, après tout au pire j’aurais pas perdu grand chose et je pourrai toujours l’offrir à quelqu’un d’autre au pire“. Ni une, ni deux, j’étais prêt à commander mon Kindle le jour même quand j’eus la mauvaise surprise de voir qu’il n’était plus disponible, et quand il serait de nouveau disponible la promo serait finie (le reconditionné serait cinq euros moins cher, super.). J’ai donc acheté un vrai Kindle et l’ai reçu tout neuf qui brille le lendemain de mon retour en France. Chose assez étonnante, il n’y a pas d’emballage autour de la boîte du Kindle. Non, on vous envoie la boîte directement, pas dans un paquet. Ca peut paraître tout con mais je pense que beaucoup d’économies de papier se feraient si tout le monde se démerdait pour faire des emballages bien foutus et solides, OK Apple ? “Pourriez-nous passer aux faits s’il te plaît je n’ai pas que ça à faire en plus on s’en fout !” me direz-vous. Eh bien je vous demanderais bien d’être plus polis mais je vous méprise trop pour ça.

Kindle verrouillé

Bref. Une fois l’emballage ouvert (bon, on le referme pas bien malheureusement hein mais… bon… après tout on est même pas supposés le garder), on découvre le Kindle, avec une notice brève (qui est en fait plus les détails de la garantie) et un câble Micro USB (type B obviously). Le premier démarrage du Kindle est long, on a donc le droit d’admirer pendant environ deux minutes le logo Kindle avec le petit garçon qui lit sous l’arbre pendant qu’une barre de chargement avance à la même vitesse que les négociations entre la Palestine et l’Israël. Une fois tout ça terminé, avouons-le, on a un peu peur : si toutes les opérations sont aussi longues, on est mal engagés. Après un court procédé de mise en route (qui comprend votre connexion à Amazon et à votre réseau WiFi avec un clavier assez mal fait, mais on y reviendra plus tard) qui prend quelques minutes, on se retrouve sur l’écran d’accueil du système Kindle. C’est clair, sans fioritures. Et à vrai dire on n’a même pas l’heure. Il y a, par défaut, un livre d’installé (offert gratuitement par Amazon, et pour cause) : le guide d’utilisation. Ils ont dû se dire qu’au moins vous aurez lu un livre avec que ça ferait des économies de papier. Mais bon, soyons sincères, personne ne va le lire (sauf si vous avez plus de cinquante ans et que vous n’aimez pas que ces trucs fassent des trucs que vous comprenez pas). Et après, kékissepasse ?

Eh bien, vous allez lire, que diable ! 

Et, là, vous choisissez. Soit vous voyez ça comme un énorme défaut, soit comme un énorme avantage. Le Kindle que j’ai n’est pas celui de dernière génération (le Paperwhite), mais celui d’avant. Et c’est intentionnel ; d’abord parce que c’était moitié moins cher, et ensuite parce que le but c’est de lire. Eh oui ! C’est la que le défaut-avantage est : avec le Kindle, vous pouvez lire. C’est tout. Il y a bien un navigateur Web intégré mais vous comprendrez bien vite que ce sera sûrement pour aller sur Wikipédia pour compléter vos recherches sur ce que vous ne comprenez pas dans votre dernier livre. Parce que c’est horrible.

Boutons Kindle Fit

Non, il n’y a pas plus de boutons que ça. Je vous jure.

Si vous voulez, ce genre de boutons est bien pratique, pour une seule chose : lire un livre. Pour résumer rapidement :

Attends t’as pas dit qu’il fallait saisir du texte avant ?

SI. Et c’est là que tu comprends toute l’envergure de la définition du mot souffrance.

Clavier Kindle

Que celui qui a déjà réussi à écrire un tweet là-dessus me jette la première pierre. Et sur cette pierre, je bâtirai ma bibliothèque.

C’est un vrai supplice. Mais bon on s’y fait et en fait, quand on a compris que, non, c’était pas fait pour aller sur Internet, on ne tape presque plus rien. Mais d’un autre côté, difficile de blâmer Amazon : ils n’avaient pas le choix. Sans écran tactile, ils devaient utiliser des boutons ; s’ils avaient fait un clavier avec plein de boutons comme ça, ça aurait été inutile puisque, malgré tout, la navigation Internet est assez fastidieuse (y’a aucune couleur, et c’est assez lent). Vous êtes donc pardonnés.

Et on pourrait s’intéresser à la lecture de livre ou c’est trop mainstream de lire sur un Kindle, pour toi ?

Kindle Affichage

L’affichage du Kindle. Aussi clair qu’un livre, et aussi facile à lire, même avec beaucoup de soleil.

Oui, pardon, je m’égare. Qu’en est-il de la lecture ? Ca donne envie de lire. Oui, ça peut paraître bizarre mais avoir un Kindle donne vraiment envie de lire (et je sais pas si ça vient du fait qu’on ait payé 60€ pour), genre vraiment. Tellement que j’ai été très prévoyant, et que j’ai un total d’environ soixante livres dessus (dont tous les Harry Potter, des livres gratuits de Amazon, tous les tomes du Trône de fer, tous les tomes de L’épouvanteur et quelques autres livres). Au total, jusque-là, j’en ai lu un (Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire). Mais c’est pas du manque de volonté, hein. C’est juste que j’ai fait d’autres choses. Parce que lire sur le Kindle est très agréable. L’affichage ressemble vraiment à une page de livre (bon, vous allez me dire que c’est fait pour, donc c’est pas un argument, mais si), et lire ne donne absolument aucun mal aux yeux (contrairement à sur un écran LCD / IPS / whatever retroéclairé). Bon, y’a quand même un inconvénient, c’est qu’on peut pas lire dans le noir. Oui, c’est vraiment comme une page de livre. En échange, on gagne le droit d’agrandir la taille des caractères presque autant qu’on veut (même si je pense que les deux derniers crans n’étaient pas vraiment indispensables, et que c’est plutôt pour remplir l’interface utilisateur ou alors pour montrer la bonne volonté de l’équipe de développeurs). Ensuite, une autre fonctionnalité que j’adore est qu’on peut chercher les mots qu’on ne comprend pas dans le dictionnaire. Vous allez me dire qu’il n’y a rien de nouveau à ça, mais l’avantage ici est qu’il suffit de placer le curseur devant le mot qu’on ne connaît pas et la définition est affichée automatiquement. Si on veut plus de détails, on peut aussi aller sur Wikipédia (d’où le navigateur Web…) mais le dictionnaire a beaucoup, beaucoup de termes déjà à lui tout seul. On peut également surligner les passages on créer des notes (qui prennent la forme ensuite de petits numéros en exposant à côté des mots concernés), mais il faut les prendre avec le magnifique clavier présenté plus tôt. Autant vous dire que je prends rarement de notes (rarement étant ici un euphémisme).

Kindle menu

Le menu de réglage de la police d’écriture. Comme je le disais, les derniers crans sont de trop.

Mais je vois déjà des détracteurs arriver avec leurs gros sabots en criant avec des pancartes

Et sinon ton livre tu le recharges tous les soirs ? xDDDDDD chui tro drol ptdrr

La dernière partie étant selon moi, à la fois peu indispensable et surtout la preuve que ces personnes sont de grands lecteurs de textes philosophiques tels que la biographie de Nabilla (d’ailleurs, petite astuce, quand vous vous sentez très mal, dites-vous qu’un jour on est allé voir un arbre et on lui a dit “tiens, toi on va te couper, on a besoin de papier pour la biographie de Nabilla !”, ça devrait vous aider à aller mieux). Mais on parlait de l’autonomie de la chose. Bah, comme Amazon aime le vanter, en fait, je n’ai jamais du arrêter ma lecture à cause de l’arrêt soudain de l’oxydoréduction de la batterie au lithium (note : mes amis de ma classe vont me détester pour avoir écrit ces derniers mots, d’autant plus pendant les vacances, mais bon). Non, en fait, j’ai jamais eu moins de 40% de batterie. Les mauvaises langues diront que je ne dois pas lire beaucoup, je dirais plutôt que la batterie est excellente (ou les deux peut-être). Du coup, ça permet de ne pas hésiter à se mettre à lire (contrairement au téléphone avec lequel on est souvent face au dilemme kafkaïen du “est-ce-que je joue maintenant ou je garde la batterie pour plus tard où je pourrais éventuellement m’ennuyer plus mais je suis pas sûr que ça arrive ?”). Un bon point, donc.

Et là, vous allez soudain vous demander (d’autant plus si je vous dis que vous allez vous le demander) :

Attends, en admettant qu’un livre coûte six euros, soixante livres ça veut pas dire que tu as payé trois cent soixante euros ?

Bah en fait… qlksjfsqdjqqjrfiqzjesgodvjqlskjfqksjgklsjdgqkjskdlf. Oh tiens ma machine à masquer les réponses qu’on a pas vraiment envie de dire fonctionne bien. Mais on vous doit la vérité, n’est-ce-pas ? Eh bien… bah… l’achat du Kindle n’avait pas que pour but de me faire plus lire. Non, j’avais bien pensé à un truc. Généralement, les livres qui sortent de nos jours, sortent non seulement en “vrai” mais aussi en format numérique. Et généralement, tout ce qui peut-être payant sur Internet peut aussi se trouver gratuit. *Indignation générale*. Oui, le but quand j’ai acheté le Kindle était – entre autres, je le redis – d’avoir beaucoup de livres quand je voulais et pour un prix nul.

Pour la petite histoire, j’ai eu envie de lire des livres à la sortie du musée Schindler, à Cracovie (parce que je voyage moi, tavu), j’ai vu plein de livres sur la seconde guerre mondiale et la Shoah qui m’ont vraiment donné envie de les lire (1. En français, à Cracovie ? Bah oui, étrange, hein ? / 2. T’as des goûts bizarres tu sais ? Ouais. / 3. Attends pourquoi y’a une majuscule à Shoah et pas à Seconde Guerre Mondiale ? Heu… qdshfjkqshjkhgqsjkhfsqjkhjqkdsd). Seulement, voilà… en admettant qu’il y ait cinq livres, chacun à huit euros, ça fait quand même quarante euros, plus que je pouvais me permettre. Mais comment pourrais-je me procurer ces livres gratuitement ? (Et là, vous dites tous “la bibliothèque ? ” / Heu… qklsklqgjdkljfqklsjglsjqld, non en fait, je voulais les avoir quand je voulais et autant de temps que je voulais). Et j’ai pensé qu’on pouvait trouver tout ça sur Internet.

Bref, quelques jours plus tard, je me retrouvais avec des dizaines de livres sur ma liseuse (oui parce qu’une liseuse n’est plus la petite lampe que vous mettez sur votre livre, mais bien un appareil électronique, faites attention ça peut poser problème si “Maman j’aimerais une liseuse pour Noël”), mais aucun de ceux que j’avais vus à Cracovie, paradoxalement.

Faisons un petit point :

 Ensuite, vous passez tout dans un petit (enfin, petit, façon de parler) logiciel du nom de Calibre qui vous sert de :

  1. Bibliothèque virtuelle
  2. Convertisseur d’eBooks (PDF, ePub, AZW – aka Mobipocket -, bref tout ce qui peut contenir du texte)
  3. Editeur d’eBooks (si jamais vient en vous une envie subite d’écrire).

Bref, tout roule. Ensuite, pour envoyer vos livres vers votre Kindle, soit vous les copiez comme sur une clé USB, soit vous utilisez Calibre pour les synchroniser soit – comble du pratique, parce qu’on ne sait pas toujours où ce truc est quand on en a besoin – vous utilisez Calibre pour envoyer le livre à une adresse e-mail (gérée par Amazon) qui envoie automatiquement les livres (en AZW, obviously) qu’il reçoit au Kindle. Au poil.

Qu’ajouter ? Bah… Faisons une <ul> même si c’est moche (ce que j’écris est ce à quoi je pense maintenant que je l’ai en mains) :

Pour finir, si je vous le conseille ? Vous lisez beaucoup ? Oui, ça vous économisera de la place et du poids. Vous lisez peu ? Oui, ça vous fera lire. Et je pense pas que prendre un Paperwhite soit une super idée dans le sens où je pense qu’on peut s’égarer à faire autre chose que lire !


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