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Les grandes oreilles de Pierre Maudet

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Pierre Maudet en appelle à encore plus de surveillance en Suisse. Après avoir exploité l'épouvantail d'une criminalité hors-contrôle à Genève, c'est sur la peur du terrorisme que le Conseiller d'État Pierre Maudet tente de s'imposer comme une figure politique d'envergure nationale.

Le 27 mars, le Conseiller d'État genevois Pierre Maudet a décidé de se profiler politiquement au niveau national dans les pages de la presse dominicale alémanique. Comme il l'a fait pour gagner des élections à Genève par le passé, c'est sur la peur ("Nous ne pouvons plus nous considérer comme une île protégée") et la promesse d'une meilleure sécurité à travers un renforcement de l'État que Maudet tente de séduire les citoyens suisses. N'hésitant pas une seule seconde à exploiter les récents attentats de Bruxelles pour ses bases œuvres politiques, il en appelle à un renforcement des moyens de surveillance en Suisse. Le projet déjà corsé de loi (LRens) récemment voté aux chambres fédérales - qui offre une pléthore de nouveaux moyens au services de renseignements suisses - ne lui suffit pas, Pierre Maudet veut un État aux oreilles toujours plus grandes.

L'observateur de la politique locale se rappellera que c'est déjà en brandissant le spectre de l'insécurité à Genève que Maudet s'était hissé au Conseil administratif de la Ville, puis au Conseil d'État de Genève. Bâtisseur de prison, hérault de la vidéosurveillance, responsable d'une des polices les plus choyée au monde, Pierre Maudet a fait de la mutliplication des outils de contrôle, d'enfermement et de flicage - et de la nostalgie d'une Suisse plus propre et plus sûre - ses chevaux de bataille. L'année passée, il a tout fait pour briser le mouvement de lutte de migrants contre leurs conditions d'hébergement - No Bunkers - par des techniques d'intimidations de ses troupes policières. Il est à craindre que nous n'ayons pas fini d'avoir à nous fader ce pompeux cornichon. Alors pour se passer les nerfs, apprécions la simplicité d'un peu de violence gratuite contre ce passionné du monopole de la violence d'État.

[Grenoble] Loi Travail : Grève irréversible ! Bloquons tout !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La mobilisation contre la Loi travail continue chez nos voisins français. Un gros rendez-vous de lutte est agendé au jeudi 31 mars. C'est la cas par exemple à Grenoble.

On ne demande pas le futur, on prend le présent.

Voilà, le gouvernement a réussi à nous pondre sa dernière merde, il a trouvé une nouvelle manière de faire la guerre à sa population. Et on peut même pas vraiment dire que ça nous étonne. On n'est pas plus surpris que ce soit un gouvernement de gauche qui propose cette réforme sur le travail. Ce n'est au final qu'une suite logique, l'application d'un programme entamé depuis plusieurs décennies. Pour ne citer que les exemples les plus récents, la loi renseignement, la loi Macron, l'état d'urgence, la déchéance de nationalité, les lois antiterroristes, le projet de réforme pénale, la loi travail : tout cela fait système. C'est une seule entreprise de mise au pas de la population. Pour quels résultats ? Un taux tragique de suicides au travail et le burn-out comme « épanouissement à travers le taf ». Une police toute puissante qui empile les arrestations et les assignations à résidence ; des militaires qui patrouillent dans nos rues – et c'est normal. Faut dire qu'on s'était largement habitué à ce qui était déjà là. La traque aux sans-papiers, une surveillance de plus en plus généralisée, l'installation des idées de l'extrême-droite, un quotidien aliénant, des fins de mois serrées, le moindre « divertissement » payant... On se dit alors que ce n'est pas une loi qui pose problème, c'est toute une société qui est au bout du rouleau. À partir de là, qu'est-ce qu'il peut bien encore nous rester à perdre ?

C'est pour ça que, des fois, ça ressemble à la goutte de trop. Celle qui qui fait que des facs sont occupées et des lycées bloqués. Celle qui entraîne les enragé-e-s à redescendre dans les rues. Celle qui répercute l'écho de travailleurs parlant de grève générale. On entend la rumeur d'un torrent qui cherche à interrompre le cours de ce monde.

Pour y parvenir, nous ne partons pas de rien, nous avons su tirer les leçons des défaites passées. Nous ne voulons pas les répéter. Nous savons qu'un mouvement qui désire, réellement, se donner les moyens de gagner, ne se pose pas la question de la massification comme on l'entend à toutes les sauces, mais celle de la justesse et de la détermination. Chacun sait que ce qui fait reculer un gouvernement, ce n'est pas le nombre de gens dans la rue, mais la puissance dont ils sont porteurs. La seule chose qui fasse reculer un gouvernement, c'est le spectre du soulèvement, la possibilité d'une perte de contrôle totale. Et c'est ce que nous désirons. Il est possible d'aller dans ce sens, ce n'est qu'une question de conviction. Cette conviction qui nous fait dire que nous sommes plein à ne plus vouloir de ce monde et que nous sommes capables d'en élaborer un autre. Un monde où ce n'est pas l'argent qui guide tous nos choix. Une vie où l'espoir d'un boulot de merde n'est pas la seule perspective. Une ville qui n'est pas aux mains de la police et des riches. Un quotidien dans lequel on ne passerait pas notre temps à y chercher un sens. Une existence hostile au pouvoir et à toutes formes de domination.

Mais au fait, il nous en faudra encore beaucoup des raisons pour nous révolter ? Nous avons fait un pas de côté. Il s'y dessine une révolution. Pour nous, ça sera le monde ou rien.

MANIFESTATION LE 31 MARS.
RDV À LA GARE À 10H SOUS LE SQUELETTE.
GRÈVE IRRÉVERSIBLE. BLOQUONS TOUT pour toujours.

« Dans pas longtemps on va tout déglinguer. » à lire avé l'accent marseillais. Fonky Family

Pour suivre la lutte dans différentes villes de France :
Paris / Toulouse / Lyon / Tours / Brest
Pour lire en détails les modifications de la loi sur un site fait par des syndicats : loitravail.lol

[Genève] TU twerke avec Fannie Sosa

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le Théâtre de l'Usine (TU) à Genève invite Fannie Sosa pour animer deux ateliers sur le twerk et nous apprendre à nous réapproprier ce qui est souvent considéré comme le « ghetto » du corps.

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TU TWERKE AVEC FANNIE SOSA – Twerkshops, discussion & DJ set

Cette fin de semaine, Fannie Sosa sera au TU pour animer deux ateliers de twerk et nous apprendre à nous réapproprier ce qui est souvent considéré comme le « ghetto » du corps, dans une démarche post-féministe et anti-colonialiste. Loin de la vision sexuellement provocatrice véhiculée par certaines stars américaines, Fannie Sosa considère cette danse comme un moyen thérapeutique de libérer son corps et faire circuler les énergies pour atteindre un bien-être interne et surtout s'affranchir du regard des autres. Mais c'est également en tant que démarche politique que cette sociologue, performeuse et artiste féministe pratique et transmet le twerk : « Le twerk est antipatriarcal, anticapitaliste et anticolonial ». En twerkant, elle dit recréer un lien avec ses ancêtres. D'origine argentine et brésilienne, Fannie Sosa reconsidère l'histoire de cette danse qui prend sa source dans les cultures africaines, fortement liée à des pratiques de contraception et de conception.

Au terme de ces deux twerkshops, Fannie transmettra les mots sous-jacents aux mouvements lors d'une discussion organisée en collaboration avec La Makhno. Elle parlera notamment de la thèse qu'elle est en train de rédiger, intitulée « Twerk and torque : new strategies for subjectivity decolonization in the web 2.0 times ». Enfin, pour mettre en pratique la théorie et s'ambiancer toute la nuit, nous ferons bouger nos fesses et nos corps sur le dancefloor de La Makhno sur un DJ set rythmé que nous ont concocté Fannie Sosa et Mayélé.

Pour découvrir l'univers de Fannie Sosa : villaoasis.tumblr.com

Les twerkshops sont ouverts à toutes et tous, sur inscription. Envoyez un mail à : inscription@theatredelusine.ch
Entrée gratuite, tenue confortable et « buena onda » recommandée !

>> Jeudi 31 mars : TWERKSHOP // TU // 20h00
>> Vendredi 1er avril : TWERKSHOP // TU // 16h00 + DISCUSSION & DJ SET // La Makhno // 19h00-3h00

Lien de l'événement :
https://www.facebook.com/events/806094729496873/

[Lausanne] 2-3 avril : Saint-Martin invite le Collectif R

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le Collectif R organise un week-end pour mettre l'ambiance et profitez de divers ateliers participatifs à l'espace Saint-Martin (Rue Saint-Martin 18, Lausanne). Entrée libre.

Le Collectif R organise un week-end créatif à St-Martin.
Depuis plus d'une année le collectif occupe l'église Saint-Laurent de Lausanne et revendique la cessation des accords Dublin. Ce week-end festif offre la possibilité à tou.te.s (migrant.te.s bienvenus) d'aborder la migration sous une forme culturelle et ludique dans l'objectif de créer du lien social !
Venez nombreu.x.ses (rue Saint-Martin 18, Lausanne)

Samedi
Dès 12h : Atelier de théâtre et de dessin (enfants bienvenus) ;
Dès 16h : Cours de salsa, atelier photo,
Et cours de cuisine participative.
oiree festive avec iPod battle et tournoi de ping-pong.

Dimanche
Dès 14h : Cours de yoga et brunch musical.
Jeux multiples (ping-pong, baby-foot, ...)

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[Renens] Les maisons de la rue de l'Avenir expulsées

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Nous avons refusé d'abandonner nos maisons. La commune de Renens a décidé d'envoyer le DARD (forces spéciales de la gendarmerie) pour nous déloger par la force et enfin planter son champ de tournesol...

Mercredi 30 mars à cinq heures du matin, nous avons été expulsé-e-s. Dans le silence de la nuit, quand personne ne peut voir, à l'abri des regards, lorsque tout est permis. Nous le savions depuis quelques jours, l'expulsion était imminente. Pourtant, on arrive toujours pas à le croire. On arrive pas à croire que la rue était bouclée, remplie de fourgons, et que c'est le DARD, boucliers, armés, qui est venu nous réveiller. On arrive pas à croire qu'iels ont osé envoyer une unité spéciale grimper par les balcons pour péter des vitres et défoncer des portes à coup de bélier pour nous déloger, défoncer des portes derrière lesquelles se trouvent des familles avec des enfants en bas âge, traumatisé-e-s. On arrive pas à croire qu'il y a un flic qui a osé, devant une enfant de deux ans qui pleurait, lancer "Elle a quoi, elle a faim ou quoi ?". On arrive pas à croire que la police a refusé l'accès à l'insuline à une personne diabétique, qui finalement, sur le point de s'évanouir, a été amenée vers l'ambulance. On arrive pas à croire qu'une personne a fait une crise d'asthme et n'a pas été aidée. Nous avons été traité-e-s comme des terroristes, certain-e-s d'entre nous plaqué-e-s au sol. Nous avons été immobilisé-e-s, nos affaires personnelles ont été fouillées, on ne nous a pas permis de savoir l'heure qu'il est, de boire de l'eau. Certain-e-s d'entre nous, y compris des enfants, qui ne sommes pas francophones avons été séquestrées plusieurs heures dans un local des pompiers pour être fouillées et identifiées, sans comprendre ce qui allait nous arriver ensuite, car on nous a refusé un-e interprète. Les flics ne nous ont donné aucune information, ne nous lachaient pas une seconde pendant toutes ces heures, même pour aller aux toilettes. D'autres personnes d'entre nous ont été emmené-e-s au poste de police dans de toutes petites cages métalliques d'une fourgonnette, où il n'est pas possible de bouger, et avons ensuite été placé-e-s en cellule, en garde à vue pendant trois heures, sans savoir vraiment pourquoi.

On arrive pas à croire qu'au moment où certain-e-s d'entre nous - même avec des enfants à charge - avaient trouvé un toit qui nous évitait de dormir dans la rue, la Municipalité nous menace de couper eau, électricité et chauffage, d'arracher les fenêtres et qu'une assistante sociale nous fournisse comme « solution » une liste de numéros de téléphone d'agences immobilières et les tarifs d'un camping de la région… On arrive aussi juste pas à croire que dans quelques jours, ces maisons seront réellement détruites, pour planter un champ de tournesols à leur place… Et puis que nous avons réellement été mis-e-s à la rue, et que tous les jours nous devrons chercher un endroit où dormir alors que nous avions un logement. Et pas seulement un logement, nous y avions nos vies, un local dans lequel nous organisions des activités collectives, un jardin que nous avions commencé à cultiver.

Si, en fait, on peut y croire. Car toutes les autorités du monde, de droite comme de gauche, ne connaissent qu'un seul langage, celui de l'oppression. Car la Municipalité de Renens, comme tous les propriétaires, n'a d'intérêt que son portemonnaie. Comme toutes les autorités démocratiques, elle justifiera sa violence par des beaux discours et des articles de loi. On peut y croire, car l'oppression et la répression, nous la subissons tous les jours. Mais la colère monte. Il y a des responsables, iels ont des noms et des adresses.

Quelques images des maisons dévastées par la Muncipalité