Ce texte est dédié à celles et à ceux qui ont vécu le stress des examens, des mois de juin ensoleillés synonymes d'enfermement dans une chambre. Pour unique soutien, ils ne reçoivent que des « Moi aussi je suis passé par là, c'est pas la mort ».
Si, c'est la mort.
Avant un examen, je pouvais parfois être malade au point d'en vomir de stress. Aujourd'hui encore, des années après mes derniers examens, durant les mois de décembre et juin il m'arrive de rêver que j'ai examen le lendemain, que je n'ai pas étudié. Peut-être est-ce de cette manière que les examens nous préparent à entrer dans le monde, à franchir cette invisible frontière entre l'innocence et la responsabilité.
Et lorsqu'il est confronté à l'angoisse, lorsqu'il a l'impression de ne plus avoir le contrôle, la tendance est forte pour l'humain de céder à l'irrationnel, de remettre son destin entre les mains d'une quelconque transcendance…