source: aldarone.fr
Depuis quelques jours, Mastodon reçoit entre 50 et 100 inscrit⋅es par heure et on peut voir sur twitter quelques messages entousiastes inçitant plus de monde à migrer sur cette alternative « Libre et Décentralisée »
Mastodon est un logiciel accessible par un navigateur et des applications iOS ou Android qui vise, par ses fonctions de base, le même public que Twitter.
L’interface est très similaire à celle de Tweetdeck, on suit des comptes, des comptes nous suivent, on a une timeline, des mentions, des hashtags, on peut mettre un message dans nos favoris et/ou le partager tel quel à nos abonné⋅es. Bref, tout pareil. Même les comptes protégés et les DMs sont là. (À l’heure actuelle il ne manque que les listes et la recherche par mots clés.)
Il y a quelques fonctionnalités supplémentaires que je détaillerais par la suite mais la différence de taille réside dans ce « Libre et Décentralisé » que tout le monde répète à l’envie et qui peut rendre les choses confues quand on ne voit pas de quoi il s’agit.
Mastodon est donc un logiciel. Au contraire de Twitter qui est un service. Personne ne peut installer le site Twitter sur son ordinateur et permettre à des gens de s’inscrire et d’échanger ailleurs que sur twitter.com. Par contre toutes celles qui ont les connaissances nécessaire peuvent télécharger Mastodon, l’installer quelque part et le rendre accessible à d’autres.
C’est ce qui se passe déjà avec les sites suivants :
Ces trois exemple sont des sites différents (on les appelle des « instances ») à partir desquels il est possible de rejoindre le réseau social appelé « Fediverse » (mais comme c’est pas très joli on va dire qu’on « est sur Mastodon » hein ?)
C’est là que se trouve toute la beauté du truc : Les personnes inscrites sur n’importe laquelle de ces instances peut discuter avec les personnes inscrites sur les deux autres de manière transparente. Et tout le monde est libre d’en créer de nouvelles et de les connecter ou non avec les autres.
Pour résumer, on s’inscrit sur une instance de Mastodon, cette instance est dans un réseau appelé le Fediverse et les gens qui sont dans le Fediverse peuvent échanger entre eux.
Comme personne ne peut contrôler l’ensemble du réseau puisqu’il n’y a pas d’instance centrale, on dit que c’est un réseau décentralisé. Et quand une instance se connecte aux autres instances on dit qu’elle « fédère » avec les autres.
Maintenant qu’on a évacué la partie un peu inhabituelle et pas forcément simple à comprendre, on peut attaquer les fonctionnalités de Mastodon qui donnent bien envie par rapport à Twitter.
En premier lieu jettons un œil à l’interface :
Si on utilise Tweetdeck on est pas trop dépaysé puisque l’interface s’en inspire fortement. La première colonne est la zone de composition, c’est ici qu’on écrit nos Pouets (c’est le nom Mastodonien des Tweets), qu’on décide où les poster et qu’on y ajoute des images.
La seconde colonne c’est « la timeline », ici s’affichent les pouets des personnes qu’on suit.
La troisième colonne c’est les notifications qui contiennent les mentions, les boosts (sur Twitter on dit RT) et les favoris qu’on reçoit.
La quatrième colonne a un contenu variable selon le contexte et les deux premières possibilités méritent leur explication :
Pour suivre et être suivi le fonctionnement est identique ça celui de Twitter : On affiche un profil en cliquant sur son nom et on peut le suivre. Si le profil est « protégé » il faut que son ou sa propriétaire valide la demande.
Enfin, un pouet peut faire jusqu’à 500 caractères de long au lieu des 140 de Twitter.
Contrairement à Twitter où les comptes publics font des tweets publics et les comptes protégés font des tweets protégés, Mastodon permet à chacun de décider qui pourra voir un pouet.
Le premier niveau est public, tout le monde peut voir le pouet et il s’affichera également dans les parties « Local Timeline » et « Federated Timeline » de la quatrième colonne.
Le niveau deux est unlisted, c’est comme un pouet public mais il ne s’affichera ni dans la timeline Locale ni dans la timeline Federated.
Le niveau trois est private, c’est à dire visible uniquement par les gens qui nous suivent. C’est le niveau équivalent à celui des tweets envoyés par des comptes protégés sur Twitter.
Le niveau quatre est direct, les pouets ne seront visibles que par les personnes mentionnées à l’intérieur. Ça correspond aux DMs de Twitter sauf que les pouets sont directement intégrés dans la timeline au lieu d’être séparés des autres pouets.
Bien sûr, il est possible de changer le niveau individuel d’un pouet avant de l’envoyer.
Comme sur Twitter, il est possible de protéger son compte, c’est à dire de valider les gens qui s’abonnent. Cependant, on peut toujours définir certains de nos pouets comme étant publics.
Plus besoin d’avoir deux comptes pour poueter en privé !
Une pratique courante sur Twitter est de préciser en début de tweet les éventuels trigger warning qui y sont associés, mais le reste du tweet reste visible.
Mastodon généralise le concept en permettant de saisir une partie visible et une partie masquée à nos pouets. On peut ainsi y mettre des messages potentiellement trigger, nsfw, spoilers ou autres.
De même quand on poste une image, on peut la déclarer comme étant NSFW, ce qui nécessite de cliquer dessus pour l’afficher :
Tout d’abord il faut choisir sur quelle instance s’inscrire puisque, ayant des propriétaires différents, il est possible qu’elles aient des règles différentes dont il convient de prendre connaissance avant de la rejoindre.
L’existence de la « Local Timeline » est intéressante à ce niveau puisque son contenu diffère forcément selon l’endroit où on est inscrit. Par exemple si on va sur une instance à tendance germanophone, il est à peu près sûr que la plupart de ce qu’on y trouvera sera en allemand.
Ça ouvre tout un tas de possibilité comme la constitution d’instance orientées en fonction d’un fandom, d’intérêts politiques et/ou associatifs.
Par exemple, l’instance awoo.space est volontairement isolée du reste du Fediverse (elle ne communique qu’avec l’instance mastodon.social) et la modération se fait dans le sens d’un fort respect des limites personnelles de chacun⋅e.
On peut trouver une liste d’instances connues sur le dépôt de Mastodon et à l’exception d’awoo.space il est possible de parler au reste du Fediverse depuis n’importe laquelle figurant sur cette liste, il n’y a donc pas de forte obligation d’aller sur la même instance que nos potes puisqu’on pourra leur parler de toute façon.
Une fois inscrit⋅e, on aura un identifiant qui ressemble un peu à une addresse mail et qui servira à nous reconnaître sur le Fediverse. Cet identifiant dépend du pseudo choisi et du nom de l’instance. Ainsi, je suis Alda sur l’instance mastodon.social, mon identifiant est donc Alda@mastodon.social.
Pour trouver des gens à suivre, on peut se présenter sur le tag #introduction (avec ou sans s) et suivre un peu la Federated Timeline. On peut aussi demander leur identifiant à nos potes et le saisir dans la barre de recherche de la première colonne.
Et voilà, il n’y a plus qu’à nous rejoindre (ou à créer votre propre instance pour agrandir le Fediverse !):
Pour faire pouet avec Android : Installe Tusky
Pour faire pouet avec iOS : Installe Amaroq
Le développeur principal de Mastodon a aussi fait une application pour retrouver ses potes de Twitter. Il faut se rendre sur Mastodon Bridge, se connecter avec Mastodon et Twitter et le site affichera ensuite les comptes correspondants qu’il aura trouvé.
La seconde réunion du groupe projet Hackerspace inclusif de Strasbourg a à nouveau eu lieu au Quai Numéro 10 à Strasbourg. Après un rapide tour de présentation pour les personnes qui n’étaient pas là à la précédente, nous avons décidé à l’unanimité des présent⋅es que le hackerspace s’appellerai Le HackerTruc
Nous avons ensuite réfléchi sur les ateliers pouvant être organisés par les personnes présentes ainsi que sur les lieux à aborder pour la tenue de ces ateliers.
L’intérêt de certaines personnes n’est pas forcément numérique ou sur des sujets consensuels, comme par exemple à destination des populations à risque vis à vis de l’état d’urgence.
On peut mettre à jour l’emplacement des caméra de surveillance vu que des bornes de trafic ont été ajoutées avec les caméras correspondantes pour les surveiller, ainsi que les rénovations de station de tram. Ça donnera l’occasion de faire une activité en extérieur, et de trouver des trajets sans caméra.
Même si certaines activités ont l’air illégales ou limite il y a toujours un versant légal sur lequel on peux communiquer par exemple le crochetage de serrure ou l’explication du fonctionnement de la video surveillance.
Partir d’activités concretes et faire le lien avec des choses plus abstraites parce que c’est plus faciles d’être face à quelqu’un qui explique plutôt que lire un tuto sur internet.
Quelqu’un se propose de faire un atelier hacking de jouets connectés pour détourner l’animatronique puis améliorer l’électronique pour des usages différents comme brouiller des signaux radio, etc.
Il y a possibilité d’organiser un atelier cuisine végane en pratiquant du freeganisme.
Animation d’un atelier d’intro à la programation et à la création de site web.
Atelier de protection sur les wifi publics ou des wifi dans les hotels etc.
Le Shadok est un lieu difficile d’accès en raison du public qu’on cible, des gestionnaires et de la présence du Hackerstub.
Idem pour la Station qui est également trop ancré dans le paysage politique Strasbourgeois.
Le Molodoï est un lieu qui semble plus accueillant au niveau des affinités politiques des présent⋅es mais il faut arriver à dépasser l’équipe d’organisation du lieu.
Il faudrait retrouver les tumultueuses pour savoir où elles organisaient leurs trucs.
La Perestroïka ou La Taverne Française laissent assez facilement accès à sa véranda aux associations.
On peut aussi envisager la maison Mimir quand illes pourront à nouveau accueillir du public.
Le Quai N°10 est dispo quand il y a un lien avec le numérique et que quelqu’un de l’assoc’ est là pour faire le portier.
Bon, il semblerait que j’ai abandonné mes articles hebdo alors. « Combien de temps je vais tenir ? » la réponse était donc : trois semaines.
Mais bon, là n’est pas le sujet d’aujourd’hui. Le sujet d’aujourd’hui c’est l’indépendance de Signal vis à vis de Google Play Service.
C’est une critique qui revenait constamment, qui a été la source de beaucoup de FUD, on pouvait ainsi entendre qu’Alphabet avait accès à nos messages chiffrés ou, dans une version plus soft, uniquement aux métadonnées.
En Octobre 2016, Signal a été mise à l’épreuve de la justice, celles et ceux qui regardaient ont donc pu constater que niveau métadonnées que les oreilles indiscrètes n’ont pas grand chose à se mettre sous la dent.
Néanmoins, cette dépendance à GCM1 empêchait tout de même l’installation de Signal sur les smartphones Android ne disposant pas des applis Google. Donc à priori, ceux des gens ayant le plus besoin de protection.
Ce problème est à présent résolu puisque le mainteneur de Signal a retiré cette dépendance dans la version 3.30.0 permettant ainsi l’installation de Signal sur un système ne disposant pas des Google Play Services.
Il restait encore un obstacle à l’adoption de Signal sur les smartphones libérés, en effet l’application n’était disponible que sur le Google Play Store, ce qui nécessitait de passer par ce dernier pour l’installer (et donc d’avoir les Google Play Services sur son smartphone), soit de récupérer l’archive d’installation sur des sites qui ne garantissent pas forcément qu’on est pas entrain de télécharger une version piégée qui, elle, envoie nos données on ne sait où.
Or, depuis maintenant deux jours, il est possible de récupérer une version officielle de Signal en dehors du Google Play Store. Le site officiel de l’application dispose à présent d’une page permettant de récupérer une archive d’installation qui se mettra automatiquement à jour au fil des nouvelles versions.
Il n’y a plus de raison de ne pas s’y mettre 😉